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Tsunami : témoignage
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Ran est un canadien qui prenait un cours de surf avec yannick alors que le tsunami arrivait.

Mon épouse Delian et moi-même aimons voyager et, cette année, nous voulons apprendre à surfer.
   Nous trouvant dans un village à quelques kilomètres de Galle, au Sri Lanka, nous prenons contact avec Yannick, un Français sympathique, afin que celui-ci nous donne des cours. Il vit et enseigne le surf dans ce pays inoubliable.
 
 
   Le dimanche, 26 décembre 2004, jour de notre dernier cours, un autre débutant se joint à notre groupe et nous allons à Welligama, une plage parfaite pour la pratique de ce sport.
   Flottant sur nos planches, nous scrutons l'horizon à la recherche de vagues. l'eau ressemble à un miroir lisse. Quelle déception après une semaine de magnifiques rouleaux!
   Quelques minutes plus tard, je remarque que le niveau de l'eau monte de façon constante, atteignant bientôt la forêt côtière. je me mets à rire nerveusement. L'eau est alors au bas de la route. cette fois, mon étonnement grandit. "Impossible, me dis-je, c'est fou!"
   La mer se dirige vers la colline, passant au niveau de l'étage d'une maison de la plage; je vois de grands et lourds bateaux qui, quelques instants auparavant se doraient sur le sable chaud et sec, se mettre à flotter dans un courant inimaginable.
   Puis l'eau se calme et nous découvrons un paysage transformé.
   Peu de temps après, le courant change de direction. Luttant péniblement, nous parvenons à rester à environ deux cents mètres de la plage. L'eau disparaît et nous cherchons des signes de vie à cet endroit.
   Dans l'attente d'une autre vague imminente et ayant retrouvé Yannick sur une planche arrachée, nous commençons à marcher dans la boue et les débris en direction d'une autre île à quelques centaines de mètres de la baie.
   Je n'ai jamais vu autant de boue de ma vie. Mais, soudain, mon épouse trébuche et est entraînée par un courant. je me précipite à sa suite, la peur au ventre. Je lutte terriblement pour l'atteindre alors qu'elle est aspirée dans un tourbillon à une quinzaine de mètres.
   Un courant inverse m'attire dans une autre direction mais malgré cela, j'ai juste le temps de voir Delian regagner sa planche de surf.
   Je m'accroche à un tronc d'arbre déraciné. Heureusement que j'ai enlevé le leash avant de sauter dans la mer. Au milieu de ce chaos tumultueux,  je hurle à ma femme de nager vers la plage. puis comme par miracle, mon surfboard s'approche de moi, flottant calmement. Je l'aggripe et je pars en direction de l'île voisine.
   Au passage, alors que le courant prend de la force, j'atteins péniblement un bateau de pêche; je monte à bord et j' attends près de deux heures avant qu'une autre embarcation vienne à ma rescousse.
   J'ai pu rejoindre mon épouse. Sur terre, la plupart des rescapés grimpe sur les toits des maisons; d'autres cherchent des membres de leur famille noyés ou disparus.
   C'est horrible! Le désespoir se lit sur tous les visages, un sentiment très difficile à exprimer.
   Avant mon arrivée, Delian m'a cherché en vain parmi les cadavres ballotés par les vagues...
   De retour à Welligama, j'ai recherché un visage familier au milieu de ce charnier.
 
 
   Et soudain, entre les arbres brisés, les rochers déplacés et les maisons détruites, tout en sanglots, j'aperçois Yannick et Sofia, nos copains surfers. Nous nous embrassons, soulagés, reconnaissants et démunis à la fois par ce drame inattendu.
   La nuit suivante, je n'ai pu dormir qu'une paire d'heures chez une famille accueillante, dans une maison haute, protégée par la jungle.
   Mon épouse et moi-même sommes restés dans les bras l'un de l'autre, pleurant et riant à la fois, pendant de longues heures dans la crainte qu'une autre vague nous surprenne.
   Au lever du jour, nous retournons à Welligama. c'est l'apocalypse: les autobus se dressent vers le ciel, jetés ça et là par les vagues, tels des jouets, une voiture de sport est en équilibre sur une colonne à environ cinq mètres de hauteur, les vitres brisées, une roue en moins...
 
 
   Depuis, nous écoutons toutes les informations sur cet énorme raz-de-marée et pleurons.
   Nous savons que nous avons eu beaucoup de chance mais nous nous sentons coupables, quelque part, d'être vivants; nous sommes toujours en état de choc, luttant pour apaiser les tremblements qui nous secouent sans cesse.
   Grâce aux conseils de Yannick et à notre bonne étoile, nous nous trouvons à Hong Kong, faisant de notre mieux pour aider les gens qui ont tant perdu.
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Le site de ran: www.ranhasa.com
Le témoignage de yannick: http://www.surf4all.net/article756.html 

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Pour toute information : http://www.unicef.fr/

 

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Pour plus d’infos consultez le site du ministère des affaires étrangères :

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Par Mitirapa

 
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