Début Juin 2003, je me décide à passer sur les sables à ANGLET histoire de voir si le swell est monté. Au rond point, un bref regard m'indique que le VVf marche et je trace à la grotte pour un café avec notre ami Bacalao. Bacalao est satisfait il va pouvoir emmener son école sur un spot sympa, ça rentre.
Passé le café, j'aperçois deux gars à l'eau face à la murette du VVF, ils sont seuls, il y a de bonne vague et je ne prends même pas le temps de mater l'océan. Je me change et direct à l'eau. Le shorebreak est trés puissant, presqu'un mètre cinquante et calme un peu mon ardeur. Je gagne le line up aprés une série de 5 à 6 canards et je me place à gauche des deux types. Je n'avais pas remarqué qu'ils avaient un niveau énorme et le courant puissant exigeait de ramer sans cesse en direction de la maudite dalle de roche où un pot s'était fait mal la veille.
Aprés avoir hésité et fait quelques refus de vague, je me lance sur la première droite. A peine calé, le steack de lèvre claque dans mon dos, je relance deux trois fois ma 6/6 magique et je parviens in extrémis à sortir sur une épaule raide. Calmé ! Je me suis presque pissé dessus, Les vagues sont trés agressives et j'estime la taille à plus de deux mètres.
Il va se passer une heure et demi avant de pouvoir enfourner la deuxième vague. Les locaux du VVF, souvent en longboard, mattent comme des furieux et les deux surdoués sont sortis. Seul un body boarder un peu fou, scrute le shorebreak et disparait dans des close out déments.
Je me lance enfin sur une pure droite, plus petite que les autres, mais à peine ai-je lancé le bottom turn, que je suis saisi par l'arrivée rapide vers le sable, ça va casquer. En grabant comme un furieux, je tente une rentrée en force dans la lèvre et le close out pète. A peine sorti, deux steacks pètent et rebelotte, je vérifie que la board est toujours accrochée, et je commence à flipper. Je vais alors mettre quinze bonne minutes pour gagner le sable. Les CRS sont debout et mattent comme des fous, il n'y a pas un nageur à l'eau, sauf moi, à contre courant et le bodyboarder qui enquille des barrels à s'arracher les burnes. La marmite m'a calmée et je parviens finalement vers les douches, avec les pieds englués par deux taquets de mazout. Furieuse la mer ce jour là......
