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Australie - 1997

Avant il y a un an, on vivait encore à Paris. Enfin, vivre, c'est un bien grand mot.
Ceux qui y sont et qui rêvent chaque jour d'océans savent de quoi je parle. Paris, j'y avais toujours vécu. J'y suis né, j'y ai grandi et pourtant, je ne me suis jamais véritablement senti parisien.

En particulier depuis qu'un ami m'a convaincu (en été 1987 ou quelque chose du genre) de passer une semaine en stage de surf à l'auberge de jeunesse d'Anglet. Le résultat, ça a été un vaccin immédiat. J'étais accro comme il faut, dès la première glisse dans la mousse. Et frustré aussi, de devoir attendre des mois entiers pour revoir l'océan, d'avoir le droit de prendre des séries dans la gueule, vague après vague pendant deux ou trois malheureuses semaines chaque année, de devoir recommencer presque à zéro à chaque nouveau séjour. Pas de bras, pas de puissance pour ramer, aucune chance d'être bien placé au pic… La galère des débutants à chaque fois recommencée. Heureusement, au fil des sessions, et des années, le niveau monte peu à peu. Chaque progrès est ressenti à 200% de plaisir, la première vague prise dans le travers, les premiers vrais virages, les premiers canards pas trop désastreux, les premiers take off homologués…

Et l'envie de bouger se fait plus pressante. Certains on ça dans la tête: aller voir ailleurs si l'herbe est plus verte et le soleil plus chaud. Nous (sans rentrer dans le détail, ma copine et moi) c'était le Monde entier et surtout l'Australie qui nous appelait. On voulait partir, pour longtemps, quitte à ne pas revenir si l'occasion se présentait, si on avait le courage et tout ce qu'on peut se raconter avant de partir.

Il nous a fallu très peu de temps pour nous décider et à peu près un an pour nous organiser: économiser, manger des pâtes, éviter les restaurants et les cinémas, décider des itinéraires, des étapes, acheter les billets d'avion, faire établir les papiers officiels, se faire vacciner… bref, ça occupe et ça tient éveillé.

Comme tous les étudiants, on est parti fin juin, pour quatre mois. Direction le Viet Nam, l'Australie, Fiji et la Californie. Tant qu'à y aller, autant se faire plaisir.

Je passe sur l'étape viet namienne en deux secondes: on y est resté quatre semaines en essayant d'en voir un maximum sous un chaleur hallucinante que certains connaissent peut être déjà. Là bas, pas de surf, l'intérêt est ailleurs…

C'est au bout de ces quatre semaines durant lesquelles un bon nombre de repères avaient sauté en l'air que nous avons atterri à Sydney, capitale des Nouvelles Galles du Sud (NSW: New South Wales), Australie. Presque immédiatement, on a eu l'impression d'être rentrés à la maison. Mis à part le fait que les voitures roulent du mauvais côté de la route (tout est relatif), les repères culturels communs sont nombreux. La base culturelle australienne (bien qu'ils soient géographiquement situés tout près du monde asiatique) est historiquement, culturellement et volontairement européenne. Tout ce que l'on connaît chez nous existe en Australie, réinterprété à leur manière, bien entendu, mais le dépaysement n'est pas brutal. Et c'est sûrement la raison pour laquelle tous ceux d'entre nous qui y sont allés s'y sont plu.

J'en viens au fait. En arrivant à Sydney avec nos sacs à dos, la première chose à faire pour nous était de trouver le fameux opéra (étudiants architectes tous les deux) parce que faire 18000 km et ne pas le voir aurait été inconcevable et de quoi se remplir la panse après une dizaine d'heures en avion et une arrivée bien matinale. Donc, retirage (ça existe si je veux) de sous au distributeur et stupéfaction. On dirait des faux, ils sont en plastique. A l'usage, c'est bien pratique: indestructible ou presque mais pas facile à plier; on s'y fait. Ensuite, bus facile à trouver direction le centre ville.
Heureusement, à Circular Quai ( "centre" de convergence de tous les transports urbain et point de départ des ferries qui irriguent toute la baie de Sydney et en particulier la plage de Manly), on a trouvé un McDo et on a pu payer avec des billets d'opérette un bon petit déjeuner bien standardisé: le voyage, ce n'est pas seulement de l'aventure. On a aussi trouvé ledit opéra, une merveille, vous pouvez me croire. Après ces émotions un peu fatigantes (sac à dos pour quatre mois sur les épaules), il nous a fallu trouver une chambre pour les quelques jours à passer à Sydney. Sur les conseils de Lonely Planet (guide fondé par des australiens donc peut être un peu crédible?), on s'est dirigés vers King's Cross, le quartier malfamé et bon marché. En fait de quartier, rien de plus qu'une paire de rues pas mal passante et agrémentées de boite à strip tease, bars à putes etc.…. Rien à voir donc avec un reportage bien senti de TF1. Là bas, rien de plus facile que de trouver une piaule pour la semaine pas trop crade si on ne regarde pas dans les coins. Mais le but du jeu n'était pas de zoner en ville. On s'est donc mis à la recherche d'une voiture, camionnette ou tout autre pour nous déplacer à peu de frais dans le pays (essence à 3frs le litre plus ou moins selon les régions).

Encore une fois, sur les conseils du guide, direction King's Cross, au sixième sous sol d'un parking qui fait office de marché de l'occase entre particuliers jeunes et itinérants. Il fait savoir que les australiens pratiquent volontiers l'année sabbatique durant laquelle ils visitent leur propre continent. Pour ça, ils utilisent des voitures dont on connaît difficilement l'historique ou le kilométrage mais tant que ça roule, pourquoi se faire du souci?

La notre de merveille, ça a été un sorte de coup de foudre. Après avoir visité le car market, on n'avait rien trouvé de vraiment convaincant. Mais en sortant de là, on est tombé sur un gars qui hésitait à payer les frais de parking pour vendre son véhicule. Et il a bien fait par ce qu'en peu de temps ça a été plié et on s'est retrouvés propriétaires d'un COMBI VOLKSWAGEN ORANGE (baywindow de 1978, moteur deux litres à air, pour ceux que ça intéresse) qui affichait quelque chose comme 28000 km à la centaine de mille près (5 chiffres au totalisateur seulement). Avec on aura roulé plus de 10000 km en deux mois sans alerte mécanique importante, dans une sonorité de rêve pour les amateurs de quatraplat. De cette époque est née une passion encore non démentie pour les combis VW et qui a fait qu'actuellement, on en a un qui nous fait bien du plaisir (voir un ancien forum où j'en ai déjà parlé). Le bon coté de cet engin, c'est que bien qu'on ait le plus petit appartement du monde, on a aussi la plus grande terrasse. On change de paysage chaque jour (et de ce côté l'Australie en donne un maximum) et on fait des rencontres à la pelle.

Pour l'immatriculation, rien de plus simple, il a suffit de rendre visite à la RTA (road and traffic authority) et de déclarer une adresse: celle de la pension où on est restés une semaine. Pour environ 250frs, on était immatriculés et assurés au tiers (compris dans l'immatriculation qui est annuelle et soumise à conditions de contrôle technique). Les hostilités pouvaient commencer.

Première étape: Manly, de l'autre côté de la baie de Sydney et à un quart d'heure de ferry. Pour commencer, il a fallu que je me trouve une planche par ce que je n'en avais pas emmené avec moi. Est ce qu'on emmène des saucisses quand on va à Francfort?
J'ai trouvé la mienne dans le premier surfshop venu et qui m'a fait halluciner.
Aussi bien en planches neuves qu'en occases, le stock était impressionant. L'équivalent de tous les surfshops de Hossegor étaient réunis en un seul magasin!!!!! Rien que pour moi et pour me rendre service, le gars m'a sorti un douzaine de planches. J'avais juste dit que je souhaitais une 6'8" pour 1000 à 1500 frs, ce qui n'était pas un prix ridiculement bas pour espérer une bonne planche. Je n'ai eu que l'embarras du choix pour la couleur ou le shape. Au final, j'ai choisi une planche INSIGHT shapée par Greg Webber qui m'a coûté à peu près 1000 frs et qui marche toujours très bien et avec laquelle je me suis fait bien plaisir jusqu'à l'an dernier (jai acheté une évolutive full&cas 6'8" toujours qui est plus facile pour un vieux comme moi mais aussi plus polyvalente).

La première nuit en combi a été un peu spéciale. On avait peur de heurter la sensibilité des australiens en dormant sur les parkings de la plage. En fait, ils sont tous super favorables à la vie en plein air, aux barbecues et compagnie. En plus, il faut partir du principe que ce qui n'est pas interdit est possible. Là ou on ne peut pas rester la nuit, c'est indiqué plus que clairement. La plus grosse gène aurait été pour nous la lumière des lampadaires. On a opté pour une rue sombre et bien sur, mal dormi, à mi-chemin de l'excitation et de la trouille.

Après cette première nuit, je ne sais pas vraiment tous décrire d'abord parce que les journées s'enchaînaient sans qu'on les calcule trop. J'en retiens plutôt une impression générale. On a passé en gros une semaine entière à tourner autour de Sydney. Au sud vers Coogee, Bronte, Bondi… Au nord, le long de la péninsule magique où l'on retrouve, en allant vers le nord (pour ceux qui savent ça arrache de partout avec des conditions requises variables les autres, reportez vous entre autre au world stormrider guide, chapitre 43): Manly au sens large, Curl Curl, Dee why, Narabeen, Mona Vale, Avalon, Whale beach…. Rien que de l'écrire, ça donne des envies pas avouables.

Autant le préciser tout de suite, les paysages sont hallucinants si on considère le fait que Sydney est une ville de plus de trois millions d'habitant. Les parcs nationaux sont pour certains en plein territoire de la ville. De plus, la ville est vraiment très étendue. Mis à part le centre, c'est une agglomération de faubourgs résidentiels et la densité est peu élevée; ce qui fait que les sydney siders (habitants de Sydney) sont finalement assez proche de la nature. D'abord, ils se préoccupent des questions d'environnement d'une façon qui devrait nous faire honte: ils attaquent les problèmes avec l'énergie que nous devrions employer pour des pays de 60 millions d'habitant comme la France alors qu'ils sont trois fois moins nombreux. Ce n'est pas tout, la prévention des risques et des pollutions font aussi partie du programme de façon naturelle. Sans parler du respect des uns et des autres pour leur environnement. Tout n'est pourtant pas idyllique, les plus critiques auront remarqué que l'Australie est le premier producteur d'uranium du monde et elle a sur "les mains" la disparition presque entière du monde aborigène…

Retour au voyage.
Pour faire vite, on a pris la route du nord, le long de l'océan, en direction du point le plus au nord où on est sensé pouvoir surfer avant la barrière de corail: Noosa Heads qui est à Brisbane ce qu'Arcachon est à Bordeaux: la ville des bourgeois des plages.

Le long de cette route, une chose qui nous a beaucoup marqué, c'est le nombre de kangourous morts. Il nous a fallu près de deux semaines de route pour apercevoir nos premiers spécimens. Après, on savait peut être mieux les repérer et on en a vu en permanence.

Les étapes les plus marquantes (j'ai du mal à faire un tri objectif donc…) étaient quasi quotidiennes. Une fois pour toutes, je vous évoque les eaux si cristallines que quand on fait un canard, on voit le fond de l'océan parce que si je le dis à chaque fois, ça finira par ne plus être crédible. Même motif pour les pics qui envoient avec une régularité de métronome, les shorebreaks qui ouvrent en droites et gauches, les séries qui sont espacées suffisamment pour retourner au pic à un rythme de sénateur… Et pourtant.

A Boomerang Beach (si si, ça existe vraiment), on a vu nos premiers dauphins, à peut être deux ou trois cents mètres de distance. On était surexcités mais les locaux avaient l'air de trouver ça tout ce qu'il y a de normal. Le pire, c'est que c'est vrai qu'on s'y fait, même si ça reste une merveille. Au bout de quelque jours, on trouve que c'est dans l'ordre naturelle des choses.

A Coff's Harbour, j'ai eu une session qui reste dans ma mémoire aussi bien pour la taille et la qualité du surf (1m50 glassy bien sur) que pour l'accueil des gars à l'eau. On était peu nombreux, ce qui aide toujours mais vraiment, c'était incroyablement accueillant. "D'où vient ton accent?" est la question la plus habile de me demander d'où je venais sans vouloir me froisser, des fois que j'aie pu être un australien avec des origines exotiques. La France leur paraissait bien loin, bien petite et surtout bien froide. Mais, ils connaissaient de réputation Biarritz et Hossegor. Ouf! "Prends cette vague" (elle était vraiment bonne) a été la plus sympathique façon de me confirmer que j'étais bienvenu. Des épisodes comme celui là sont rares précieux, et doivent nous guider dans nos relations avec les "envahisseurs" qui viennent profiter de nos richesses (j'en faisait partie à l'époque).

A Burleigh Heads, j'ai encore vécu une sorte de rêve. Le soir où on est arrivés (bien habitués maintenant à dormir sur les parkings de plage – celui là offrait de l'eau chaude au robinet !!!! Luxe des luxes pour nous qui avions oublié les douches chaudes, et pour qui faire cuire des pâtes prenait habituellement une heure ou presque – on dirait Jonathan Higgins non?), le surf était moyen. Du genre après midi girondin du mois d'août 2002: pas ou peu de houle et gavé de vent onshore. J'étais vraiment triste de voir le mythe Burleigh Heads dans un si vilain état. Mais le lendemain, quelle régalade: un bon gros mètre vingt et plus dans les séries, tubulaire et rapide à souhait et bien au dessus de mon niveau sur le pic majeur.

Heureusement pour moi, le spot marche en deux endroits: un pour les forts un pour les autres. Mais c'était quand même magique. De là où je faisait mon possible, je voyais arriver les surfers qui venaient vers moi systématiquement calés dans le tube.

Après, pour simplifier, on est retournés vers Sydney avec de nouvelles étapes aux lieux qui nous avaient le plus plu. Plus au sud de Sydney, on a poussé la route jusqu'après Melbourne. Puis on est rentré pour revendre le combi et repartir vers la suite de nos aventures. Entre temps, d'autres plaisirs, bien entendu.

A Kiama, une gauche tellement magnifique, énorme, rapide… Le touillage du siècle mais des images de folie en tête.

A Ulladulla (imprononçable proprement), le plus… de tous mes souvenirs (ou presque, chaque chose en son temps). Voilà la situation: le spot où ça surfait se trouvait dans une grande baie. A gauche, les surfers, qui exploitaient une belle et longue droite (pas pentue et donc facile, même à 2m), a droite, des dauphins, encore en train de jouer et de sauter dans les vagues. Mon vœu le plus cher c'était de les voir changer de terrain de jeu pour qu'ils nous rejoignent. Et ils l'on fait. Si bien que je me suis retrouvé à attendre une série dont je n'avais plus rien à faire au milieu d'une douzaine de dauphins, proches à pouvoir les toucher. Je peux vous assurer que c'est un véritable moment de grâce (qui pourrait donner lieu à un couplet du genre respect de la nature mais j'espère que vous êtes maintenant incollables).

A Phillip Island, un épisode pas surf du tout: penguins parade. C'est vers le coucher de soleil que ça se passe. Une colonie de manchots sort de l'océan pour passer la nuit sur terre. C'est vraiment chouette la nature quand même.

A Torquay, on a bien sur visité les magasins de Rip Curl et Quicksilver, comment faire autrement? Je me suis aussi offert une session loin d'être historique. Au sud, à cette saison (fin août, je précise), c'est le plein hiver et l'eau n'est pas plus chaude que par chez nous, de l'ordre de 13°c. J'étais particulièrement mal équipé: soit un shorty, soit une 3/2. J'étais frigorifié en moins de deux et un peu dépité aussi.

A quelques kilomètres de là, et le même jour je suis pourtant reparti surfer en enfilant le shorty par dessus la combarde. On ne peut pas dire que le confort était excellent ni la souplesse, mais le jeu en valait le coup: j'allais surfer à BELL'S BEACH!!!!!!! Pour l'avis général, les vagues étaient petites, deux ou trois pieds!!! De Kangourous??? J'aurai sien dit un bon mètre cinquante à deux dans les séries mais bon. En fait, la vague était facile, régulière, longue, pas trop raide. Beaucoup moins intimidante que sa voisine Winky Pop. Un vrai bonheur, mis à part le froid et mon équipement de hussard. Je suis sur qu'aujourd'hui, je ferais bon usage d'une telle session.

L'avant dernière grosse émotion du voyage, c'était de retour à Manly. Je vous la garde pour la fin et je file à la dernière aventure du voyage australien.

A Newcastle (NSW), patrie de Mark Richards, en remontant au pic, je me suis fait heurter en pleine tête et pratiquement volontairement par un c…… Résultat: onze points de suture sur le crane et un look de poilu de 14-18. Sachant qu'on avait retenu les places pour partir une semaine plus tard pour Fiji, c'en était fini du surf en Australie, du moins pour cette fois.

Mais, pour ne pas finir sur une note merdeuse, voilà mon plus beau souvenir sur le plan purement surf. La matin même de la terrible blessure de Newcastle (revoilà Higgins), on était donc à Manly (cette fois ci, j'insiste, allez voir mes photos jointes au message Australie, il y a le témoignage de cette matinée et vous capterez mieux). Les vagues étaient absolument parfaites: le bon gros mètre cinquante bien tassé. Rapide, creux, qui ouvre tout comme il faut. Une véritable tuerie. Pour partir, il fallait s'appeler Speedy Gonzales. J'ai ramasse un bon nombre de fois, boite sur boite. Tantôt au take off, tantôt juste après, juste le temps de me faire broyer comme une merde. Jusqu'au moment où je suis parti tout bien comme il faut, avec le bon timing, pour me retrouver calé dans un barrel homologué par la préfecture de police du surf. Une image de magazine, inoubliable. Et pour couronner le tout, c'était le jour de mon anniversaire. C'est pas beau, ça???

Juste avant de partir, on a revendu notre combi, un peu tristes de le laisser partir. On aura juste perdu 400 frs dans l'opération, une paille.

Après l'Australie, je ne vous raconte pas, c'est une autre histoire, pas désagréable non plus mais une autre.

Au total, pour nos quatre mois de voyage, à deux, tout compris, on aura dépensé 55000 frs, ce qui semble abordable. Donc, ne vous privez pas, et partez surfer.

Après, racontez nous, qu'on essaie de suivre vos pas.

Ajouté: March 18th 2003
Auteur: lob
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