Quoi de plus triste pour un citadin loin de l’océan que de partir en WE au bord de la méditerranée quand les cartes météo vous narguent en annonçant la houle. Petite femme qui surf pas et qui a du mal avec ce délire et famille casanière vivant paisiblement en bord du bassin méditerranéen. L’avantage en leur rendant visite à Marseille c’est quand même le soleil. Le ciel bleu qui, il faut bien avouer est sans équivalent sur notre cote Atlantique.
Arrivée sur place, on fait plaisir à la copine direction la plage. Qu’à cela ne tienne, on est toujours mieux dans l’eau qu’à Paris même si la chaleur de l’eau ne remplacera jamais la beauté de la houle ?
Et si ça rentrait ?
Le après tout ici, c’est le vent qui est roi et le moins qu’on puisse dire c’est qu’il était bien présent. De toutes façons : pas de planche, pas de combard.
Par curiosité je demande au Tabac du coin s’il connaît un endroit ou je peux louer une planche. Il m’indique alors un shop qui par chance était juste à coté. A la fin de cette journée de plage je passe faire un tour au shop. Ils ont une seule planche à louer, un mini Malibu bic en 7.2, celle-la même sur laquelle j’avais juré que je ne riderai jamais. Et attention, une seule combard à la loc. Ils me proposent de la réserver pour le lendemain (pas fous les gonzs, il ne doivent pas la louer tous les jours vus les conditions locales) je leur répond gentiment que je préfère attendre de voir ce que le lendemain nous réserve.
Le lendemain arrivée sur place, on est dimanche et le shop est fermé. Il me faudra attendre 2 heures avant l’ouverture, le temps pour moi de chercher les spots du coin. Mon flaire m’indique d’aller voir à la plage la plus proche du shop. Et là c’est gagné. 5,6 surfeurs à l’eau. Mais fallait voir ce qu’ils surfait. Un bon gros 80 cm mollasson qui déroulait une fois toute les 10 minutes. Bref rien d’excitant. Je reste là à les observer pendant 2 heures. De temps en temps on pouvait sentir le potentiel du spot, des lignes relativement propres mais ça manquait vraiment de power. Je m’imaginais en plein hiver sans personne sur la plage et à l’eau avec les locaux. J’avais presque envie de m’installer ici.
L’heure de l’ouverture du shop a sonnée. J’essaye leur unique combard. Par miracle c’est ma taille. Puis je prend le fameux mini malibu 7’2, le machin pesait au moins une tonne (bé quoi ça ce passe à coté de Marseille). Et je me dirige vers le spot avé la combard et la planche de caguol. Arrivée sur le spot, j’avais comme un sentiment que quelque chose avait changé. Ca fait toujours ça quand on surfe un spot pour la première fois. Mais quand même, la taille de la houle était en décalage avec ce que j’avais observé. Pourtant, la petite dizaine de surfeurs que j’avais laissé n’était plus que deux mecs en longboard et deux body à l’eau. A la rame beau spectacle, des lignes de houle bien formées était en train d’arriver. Me voici à la barre, les mec à l’eau ont tous le sourire, putain ça fait plaisir, ils sont hyper accueillant les mecs du coins. Ey hop une petite mignonne de 1.5m super bien roulée arrive sur moi, je rame, take off et Bottom, petit roller … IIIIIIAAAAaaaaaahhhh, mortelle la vague. Le kiff total ce spot, j’avais ridé sur bien 50-70m. Plus que ce que j’avait eu sur l’Atlantique 3 semaines auparavant Un local me en train de ramé à la sortie de ma vague m’accueille avé le sourire (il avait asisté à mon kiff. Je lui demande si c’est souvent comme ça dans le coin. Il me dit que non, ils n’avaient pas eu ça dans le coins depuis au moins six mois. Voilà donc pourquoi tout le monde avait le sourire sur le spot en ce jour béni par tous les dieux hawaïens. Ma session fut magique et j’eu en ce jour l’impression d’avoir eu une chance inouïe. Voilà pourquoi je voulait partager cette histoire avec vous. Et je vous souhaite à tous d’avoir un jour l’occasion de surfer la méditerranée dans ses grands jours. C’est une expérience unique. Je ne la regarderai plus jamais du œil.
Bye
Daweed
