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Du soleil et des vagues en gironde...

Trois sessions, ça fait trois sessions plus que moyennes que je me tape en Gironde et ça commence à me peser… Pour essayer d’enlever cette poisse collée à mes basques je décide de m’entourer de deux looser : Dam, dit Joe la loose et Rahan, dit Fils de looser. Les deux attirent les sessions pourries et c’est pourquoi je les ai choisis : il faut contrer la poisse !!

 

Le centre ville, la banlieue bordelaise et enfin la rocade sont dans le rétroviseur et le camion tente tant bien que mal de rattraper le soleil qui va s’écraser dans la forêt de pins. Les couleurs du crépuscule sont magnifiques, presque indonésiennes, serait ce un bon présage ?

 

Les fenêtres sont ouvertes et tout le long du chemin le camion vomit des bribes de sessions magiques ou super pourries. On arrive sur le parking à la bruno’s style, on éteint le moteur 500m avant le parking, pour pas faire chier les voisins…

 

La nuit est magnifique, le parking est fréquenté par des squatteurs variés, du galérien dans sa voiture (R5) aux camping-cars tout équipés en passant par les petits fourgons. Les étoiles sont à leur place, c’est bon je peux aller me coucher.

 

Le réveil nous sort du lit à 5h50, pendant que Joe la loose fait semblant de pas se réveiller j’en profite pour lui passer sur le corps et rejoindre Rahan sur le bitume. « B’jour, bien dormi ? » « Ouais, t’as vu c’est off shore ». On laisse quelques minutes de plus de pionce à notre collègue dormeur le temps d’aller voir.

 

C’est prometteur mais c’est pas parfait. La houle est là, 1m50 pour les plus grosses séries, de longues lignes assez belles quoique légèrement ondulée mais surtout elles ne sont pas bien calées… C’est pas grave, la marée est encore haute et puis de toute façon on est levés.

 

L’air est doux, c’est déjà ça, on va pas se cailler. L’eau est magnifique, finis les vents de nord qui nous envoient l’eau marrons et froide de la gironde par l’intermédiaire d’un courant nord-sud qui peut facilement faire perdre patience…

 

Pas de problème ce matin, l’eau est claire. Une série arrive, quatre vagues déferlent en sectionnant un petit peu. Le ciel rougit, le soleil arrive. Je rame sur une droite acceptable, je pars et là criick ! Putain de torticolis, je l’avais oublié celui là. Pas facile de surfer backside avec un torticolis…

 

Les vagues passent, les sections sont elles assez difficiles à passer. On sort de l’eau alors qu’une gauche a l’air de vouloir se mettre en place.

 

On se pose une demi-heure sur le parking, étirements, boissons, fruits. Le soleil chauffe déjà bien. Le vent a l’air de vouloir rester faible. La session n’a pas vraiment arrangé mon torticolis alors je sens la loose couler sur mes épaules. C’est pas grave, on va apprécier le moment présent, c’est l’été ! en plus elle était pas si pourrie cette session.

 

Les combis gouttent doucement alors que les corps jusqu’alors noués s’assouplissent peu à peu. Une fois la « looser-team » remise d’aplomb, on se meuh vers la mer (oui comme les vaches, à deux à l’heure). La gauche commence à sérieusement envoyer du steak et seul un gars est dessus. L’aller-retour est vite fait. L’air et le sable sont chauds, le contraste avec l’eau n’en est que plus violent. Le peak est vite atteint. Il est magnifique. La houle est canalisée dessus et mute en un petit triangle parfait. La gauche est magique, un take-off relativement serein,  puis la vague creuse sans être trop rapide, de quoi coller de bons virages bien puissant jusqu’au shore break.

 

Malheureusement, la dame est d’humeur changeante et il difficile de savoir où elle va se dresser ! Encore plus fort, les vagues pètent au large une première fois avant de se reformer sur le bon petit peak, la vague double avant de se jeter en avant. Etre opportuniste est alors primordial. La session se prolonge jusqu’à la marée basse où d’autres gars entre dans l’eau. Chacun son tour. En tout cas, cette bonne vieille poisse dégouline et s’évacue comme de la wax cold water laissé en plein soleil de mai.

 

Deuxième break. Le centurion Castellus est arrivé dans son char charentais. Il a envie de surfer la petite gauche et se décide à sortir le shortboard. Ce chevelu maîtrisant avec grâce le longboard se sent encore un peu perdu sur sa 6’10.

 

La vague est belle parfaite avec la marée montante. Au moment où on rentre à l’eau un blondinet se cale un super barrel de plusieurs secondes ! Les conditions se sont nettement améliorées mais elles demeurent franchement changeantes. L’eau est cristalline et seule la bande marron dessinée dans le shore break désigne la limite au-delà de laquelle le sable et l’eau s’unissent dans une harmonie plus proche du hard-core que du troisième menuet en si-mineur de Bach.

 

La vision est captivante. La vague s’enroule parfaitement et projette le surfeur directement sur la lèvre une fois le bottom achevé. Cette dernière se débarrassera de ce moustique couvert de néoprène et vociférant. Elle secoue sa crinière telle Manuela dans une pub pour Tahiti douche.

 

Six heures de surf. Six heures de soleil. Six heures de sel. Adieu le torticolis, adieu la poisse.

 

Définitivement, le surf est le plus beau sport du monde et par moment le monde est beau. Non ?

Ajouté: May 19th 2004
Auteur: bobolechamo
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