Vacance de février, pas de pot pour les étudiants du nord et de l’est qui retournent dans le sud ouest pour les vacances. La semaine de folie est passée, y’a plus rien à surfer la deuxième semaine. Mange-toi ça Caliméro !
On vérifie les spots samedi, dimanche, lundi : toujours rien. Là on recommence à avoir peur que le scénario de décembre se rejoue : une semaine à regarder la mer, mais pas une otite, rien ! Tant pis, direction l’île d’Oléron, si y’a pas de vagues on pourra toujours aller se promener et faire visiter le coin à un pote guyanais. Après trois heures à tanner la copine, à la supplier de faire le voyage avec rail de planche dans les cotes (on a oublié les barres de toit), je renonce. On embarque juste la biscotte : quelle égoïste ! A ce moment, je commence à plus trop y croire. Ca se présente pas comme je l’avais imaginé : une semaine de sessions glassy au porge (on peut toujours rêver), on ferra avec.
Quelque heure de route plus tard et on passe le pont, direction St Trojan. Et la miracle : c’est propre. C’est pas Hawaï, y’a personne à l’eau. Faut dire que le soleil manque un peu. Mais bon, on pulvérise quant même le record du monde de mettage de combi (s’agit pas de se faire vanner sur la taille de l’engin : fait froid dehors), et direction la flotte sous le regard un peu étonné de touristes belges. Mes bras font la gueule, me rappelant que je vais pas faire un trait sur quatre mois de glande, mais quel bonheur ! J’enchaîne un peu moins d’une dizaine de vagues, qui dépassent parfois le mètre, c’est un plaisir de retrouver ses marques. Une petite session en solo avec des mouettes qui jouent avec les vagues, l’eau étant trop froide pour le pote en provenance d’Amérique du sud. Après direction la pointe nord de l’ile, voire comment fonctionne le spot du phare. Peu de monde à l’eau, faut dire que le coin est réputé pour être dangereux. Au pic, les gars assurent comme des bêtes, on reste un moment à regarder… Les jours qui suivent la houle baisse un peu, mais la faim est trop forte...
Et dire qu’il va falloir maintenant attendre jusqu’à paques. Ca va me manquer d’avoir l’eau qui coule du nez, les cheveux qui grattent, la peau rongée par le sel. La voiture qui pue la wax ne fera que retourner le couteau dans la plaie durant le voyage du retour.
