La session du samedi avait été épique. Fameux swell dont la méditérrannée a le secret mais pas la fréquence…
Dimanche, tôt le matin nous sommes 3 à l’eau. La houle s’est considérablement amortie tout en prennant une direction très sud.
Comme c’est le cas avec cette orientation, c’est la partie enroché de la plage qui donne à la vague son plus beau shape.
Lassé d’observer ce déferlement entre 2 séries, nous décidons avec Rico d’aller y voir de plus près. Tout en ramant je lui explique qu’entre 10 et 20 mêtres du bord, le fond est complètement « suchardisé » par les restes d’une vieille digue. Il faut couper les gaz avant cette zone car le risque est grand de résiner voire suturer si affinitée géologiques.C’est creux, et la vitesse au take off permet d’envoyer du bottom/roller sur la section qui déroule. Frein à main avant le shorebreak et retour au pic. C’est exaltant et tour à tour le désir est grand d’aller toujours plus loin, surtout qu’il y a de l’eau et ça passe sans problème !
Rico est le premier à « toucher ». Je le vois sortir de l’eau, en déséquilibre heurtant les blocs.Trébuchant à chaque tentative, il fini in extremis à se sortir de ce dédale à la faveur d’une accalmie.
A chaque série je choisie ma vague, et celle que je viens de prendre est la plus grosse depuis le début de la session. Elle se raidi, j’accélère… elle ouvre ! Naturellement, dans mon élan d’extase j’en oublie les « suchards » qui obsurcissent le fond … et je suis pas à la fête chez l’ambassadeur ! .
Le déchirement est brutal.Le choc a été sec et j’ai l’espoir dérisoire que la carène n’ait été que frolée. Je me laisse ramener par les mousses, flottant entre 2 eaux pour ne pas toucher, je fini par m’échouer non sans glisser sur une moule qui m’entaille le gras du pied. Sur la plage, je retourne la board avec anxiété : un coup de « hache » de 10 cm à côté de la latte, un plug arraché et un autre défoncé, manque un aileron et un pet sur le rail.
J’y retournerai, mais je sortirai avant, promis, juré, craché !
Hier l’automne nous a fait le coup du printemps. Une mer d’huile sous un soleil chaud dans un ciel d’azur. Un temps idéal pour une rando vtt free ride dans la couale (Couale = guarrigue + maquis + forêt de pin)
Gros dénivelé, et au menu ouverture de la « piste noire ». En sous bois, dans des tunnels de végétation, la descente serpente entre racines et bancaou. Les sensations sont similaires à une descente en ski dans un mur de bosse à 45°, mais pas de neige pour amortir les chutes. Adrénaline garantie !
Chaque appui, chaque saut de marche doit se faire sans hésitation. Un freinage intempestif et c’est l’OTB (over the barre – passage par dessus le guidon) car ce qui permet de passer c’est la vitesse pour être manoeuvrant.
Bilan de la sortie, 3 chutes dont 2 OTB de compèt : dos/tête/cul, une réception sur le coude heureusement amortie par les protections et une roulade dans le thym et le romarin, comme un civet, prêt à cuire.
Le vélo lui, n’a eu qu’un dérailleur arraché et une poignée défoncée
Le week end prochain sera consacré au réparation en tout genre, y compris du bonhomme.
