Mardi dernier en partant bosser, je suis passé par la plage du Havre, toute la journée de la veille ça avait bien bastonné sud-ouest ce qui n’est pas idéale pour le spot. En descendant de Ste Adresse, je vois au loin des lignes bien rangées rentrer et je décide donc de m’arrêter un instant pour voir de plus près quelle elles faisaient. Je me gare et en sortant de voiture je vois un type perché sur le parapet en train de faire des signes en direction de la mer. Je grimpe à côté de lui et là je vois de belles petites séries avoisinant le mètre vingt, glassy à souhait, déroulées en droites / gauches avec trois types en train de s’éclater. Je reconnais le gars, on avait échangé quelques mots au pic à Etretat 15 jours auparavant, et on commence à discuter de surf bien sûr et de zic. Les minutes passent et les 3 heureux chanceux s’en donnent à cœur joie, je vais bientôt être en retard au boulot si je ne pars de suite mais on continu à les regarder. Mon acolyte me dit qu’il embauche dans 5 minutes et me pose la question fatidique : « On y va ? J’ai 2 boards dans la voiture. » Cette phrase à un effet de catalyseur sur l’envie obsédante de sauter à l’eau qui me ronge depuis que je contemple ce magnifique spectacle ! Je me vois déjà partir sur la droite, take off, bottom et …. les bruits de la circulation derrière moi me font revenir à cette triste réalité : Je dois aller bosser. Résigné, je descends de mon piédestal pour rejoindre le flot des prisonniers du quotidien mais avec une bonne dose d’iode et d’images dans la tête pour bien commencer la journée.
Le midi j’appelle mon cousin sur son portable pour le prévenir, il me dit qu’il était passé aussi vers huit heures et que là il était à la plage en train de se changer mais que ça avait pas mal baisser par rapport à ce matin. OK bon surf et rendez-vous en fin d’après-midi.
Hélas pour moi cette houle providentielle n’a pas tenu jusqu’au soir et je n’ai pas pu en profiter.
