Houle néant. C'est ainsi que se terminait le BM de météo France vendredi dernier. Le flat annoncé, le soir même je chargeais le paddleboard sur la caisse. Mon but était de rallier mon spot/plage-anti-tourista en partant du port histoire d'allier l'utilité de l'entrainement au plaisir de promener sous les falaises vierges.
Samedi matin c'est l'hallu ! : les caps, les pointes et les digues, s'ornent d'éclats blancs répétés, ça rentre !
Direction la plage, je longe le bord de mer. C'est de la houle de SO et je sais que le T de S va fonctionner.Pas de surprise en arrivant sur zone : pas loin de 1 M sur les plus belles séries; c'est glassy et ça ouvre. Pas le temps d'aller chercher la planche, j'y vais avec le paddleboard.
Prendre une vague avec un 12' waterman, revient à surfer un madrier ayant la stabilité d'un tonneau, et à genoux. C'est camionesque. De plus en cas de chute, l'inertie de l'engin est telle que l'on se fait tracter, par le leash, comme un leurre au bout d'une traine.
A chaque take of, je prend une vitesse incroyable, grisant!. Une main dans l'eau, pour me caller dans le déferlement. La sensation est unique, bienque toute manoeuvre me soit interdite.
C'est alors que je reconnais mon ami JC qui monte au line up avec cette rame vorace, caractéristique des MDF(*).
Il me salut, m'avoue ne pas y croire, se retourne et se barre sur la première vague venu en hurlant. Quelques hurlements plus tard, conscient de ma "détresse" il me propose que nous échangions, à tour de rôle, sa board et mon paddle.
Ouf, enfin ! Bottom sur le mirroir turquoise, roller sur la crête irisée, un surf exceptionnel au coeur de l'été méditérrannéen(**)
(*) Mort de faim.
(**)Les bonnes conditions (houle propre sans vent) sont très rares en été en méditérrannée.
