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Santocha est bâti sur terre...
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Un club mythique en position délicate.

« Santocha est bâti sur terre ... Lou Surfou sur du chocolat!!!"

Cette "chanson" a été longtemps le cri de guerre du Santocha, du temps où les deux clubs les plus importants du sud des Landes se tiraient (gentiment) la bourre (je vous parle d'un temps que les moins de 20 ans etc...).

Je suis adhérent du Santocha depuis très très longtemps, mais j'ai toujours évité autant que possible de le revendiquer sur surf4all, pour éviter d'en faire un argument (positif ou négatif) dans les discussions, et parce que bon, ça n'a pas grand-chose à voir; faut pas mélanger les torchons et les serviettes...
Mais le club est actuellement face à une situation tellement injuste que, après en avoir discuté en mp avec pas mal de membres, je me décide à rendre le truc "public", et aussi parce que je pense qu'on peut tirer des enseignements de cette histoire pour d'autres clubs, d'autres associations...

Pour bien comprendre les choses, un petit historique est nécessaire.
En 1975, émerveillé par la vision du film "Forgotten Island of Santosha", un petit groupe de surfers décide de créer un club à Capbreton.
Pour l'anecdote, il existait à l'époque une marque de prêt-à-porter australienne d'inspiration "surf" qui s'appelait "Santosha", et le club, pour éviter tout problème de droit commercial, se baptisa "Santocha".
Si le club a été baptisé ainsi, ce n'est pas un hasard; celui qui a vu le film connaît son côté explorateur, initiatique, presque mystique. Et c'est bien sur ces valeurs-là (qu'on peut considérer avec amusement et condescendance de nos jours, mais "autres temps autres moeurs") que le club devait fédérer ses membres.
Dès les premières saisons d'été, à la fois pour faire rentrer un peu d'argent mais surtout pour faire des émules, les surfers organisent des initiations, des cours...
A cette époque-là, rien n'était vraiment formalisé, les moniteurs ne disposaient d'aucun diplôme, mais c'était pour certains un bon moyen de passer l'été à la plage tout en gagnant un peu de sous pour eux-même et pour le club.

C'est d'ailleurs l'état d'esprit qui a perduré au sein du Santocha Surf Club depuis: l'école n'est ouverte en été que dans la mesure où un membre du club (avec les BE) est disposé à passer son temps à le faire.
Sinon, pas d'école, et ce n'est pas un drâme...
Cette règle a toujours évité de recruter quelqu'un d'extérieur, avec le risque qu'il ne comprenne pas la "philosophie" du club, plus tous les problèmes inhérents à l'emploi d'un salarié, et de rentrer directement et systématiquement en concurrence avec les écoles de surf privées, qui ont déjà assez de mal à fonctionner...
Un bon compromis, en somme...

Au début des années 90, certains membres du Santocha décident de monter un autre club, qu'ils baptiseront « Capbreton Surf Club », afin de développer un pôle « compétition » et « entraînement » pour les jeunes surfers prometteurs du coin.
Je ne pense pas me tromper en disant que cette « scission » s'est passée de la meilleure manière possible; pas vraiment de rancoeur, ni d'un côté ni de l'autre, juste l'envie de faire quelque chose de différent...
D'ailleurs la cohabitation n'a jamais posé de problème particulier, et d'autres clubs ont même ouvert dans la même zone, ont attiré un certain nombre des licenciés du Santocha, avant de fermer quelques années plus tard (le « Prévent surf club » par exemple) et de redistribuer naturellement leurs licenciés vers les clubs bien établis.
Récemment, le « Capbreton surf club » a changé de dirigeants et leur école s'est grandement développée, emploie des gens à l'année, s'oriente de plus en plus vers le commerce, en parallèle au développement du surf business.

Tout va bien dans le meilleur des mondes surfistiques possible alors?
Eh bien pas vraiment, et c'est là le vrai sujet de ce topic...

Depuis cette année, le maire de Capbreton a décidé qu'une seule école devait enseigner le surf par plage. C'est une décision compréhensible, tellement les écoles, plus ou moins sérieuses et plus ou moins légales, fleurissent en Juillet et Août (nettement moins les autres mois de l'année, étonnamment ) et finissent par surpeupler certaines plages plus propices à l'enseignement (la plage du Santocha par exemple), posant des problèmes de sécurité et monopolisant parfois les MNS/CRS pour faire cesser les engueulades entre moniteurs concurrents (ils ont quand même autre chose à foutre...).

Après un embrouillamini sur lequel je ne reviendrai pas, on a fait comprendre au Santocha Surf Club que leur école était tolérée sur la plage du ....Santocha pour la dernière année, le Capbreton Surf Club ayant demandé l'exclusivité de l'enseignement sur cette plage...
Car oui, voilà le drame, le Capbreton Surf Club est installé depuis 1 an sur la même plage, après avoir été hébergé pendant de nombreuses années sur la plage du Miramar...

Quelle injustice, devez-vous vous dire!!!
Certes, mais la mairie argumente sur le fait que le Santocha Surf Club, malgré son histoire, son ancrage ancien dans la vie locale, son rayonnement (un club qui donne son nom à une plage, c'est unique...) compte moins de licenciés que le Capbreton Surf Club...

Voilà le soucis: à force de cultiver un « esprit », une « philosophie », le Santocha Surf Club s'est petit à petit détaché des contingences matérielles, jusqu'à ne plus vraiment pousser ses membres à côtiser à l'association tous les ans.
Ceux-ci ne renouvellent leurs licences qu'occasionnellement, faisant chûter le nombre de licenciés « réels ».
Malgré tout, un capital sympathie énorme perdure, grâce à une fine équipe d'électrons libres qui gravitent autour du club, sans se reconnaître dans la façon dont le surf est géré et promu par la Féfesse, et qui par dépit ne se font plus représenter par elle en ne prenant pas de licence fédérale...

Alors, pourquoi je vous raconte ça?
Certainement pas pour faire passer la Mairie, ou les gens du Capbreton Surf Club pour des méchants, des arrivistes ou quoi que ce soit; chacun sa façon de voir les choses, chacun ses objectifs, chacun ses méthodes.

Je vous raconte ça pour faire comprendre plusieurs choses:
- Quand on se sent une affinité avec un groupe de gens organisés, avec une association, il est important de participer à la vie de ce groupe de manière informelle, mais aussi de manière plus « institutionnelle» en payant sa cotisation, même si ça semble aller à l'inverse de la philosophie qui se dégage du groupe...(après tout, même à la LCR, faut côtiser...)

- De manière plus pragmatique, si vous, qui lisez, participez aux soirées du Santocha Surf Club, appréciez l'esprit qui s'y est développé, prenez votre licence (30€ pour un simple pratiquant, 50€ pour un compétiteur, c'est des prix vraiment plancher...). Ce n'est qu'en se prévalant d'un nombre important de licenciés que le Santocha surf Club peut peser dans les discussions qui auront lieu à l'automne sur l'avenir de son école, qui est en grande partie le garant de son avenir tout court.

- A force de se prétendre « rebelle », « marginal », et en renonçant à se faire entendre auprès des instances fédérales, le surfer laisse des gens incapables, voire malhonnêtes représenter son sport, ses valeurs... pour après râler et pester tant et plus.
Prendre sa licence dans un club c'est AUSSI faire entendre sa voix, et peser sur la gestion du surf et sa représentation en France par l'intermédiaire des présidents de clubs.

Bon, pour le Santocha, tout n'est évidemment pas perdu; nous avons encore quelques atoûts dans notre manche, que nous saurons sortir en temps utiles, le côté totalement désintessé, bénévole et fêtard du club, ainsi que son identité gasconne n'étant pas les moindres auprès d'un conseil municipal socialo-landais..


Par Thetotor

 
Commentaires:
Par Mwanawimbi
"Socialo-landais" c'est une ethnie dûment répertoriée ?

Par Thetotor
En tout cas, ils ont développé un certain nombre de rites qui mériteraient une étude...

Par leboss
Pour moi, j'ai toujours appelé ce spot SantaChatte, ca passe mieux...

Par rabbitblues
ça va se radicaliser genre "action directe" comme mouvement ?

Par mentave
punaise si le "prévent surfclub" avait du se contenter du prévent, ils auraient eu les boules...

Par pezronf
"Prendre sa licence dans un club c'est AUSSI faire entendre sa voix"

besancenot fait du bodyboard

Par LOUSURFOU2
Alail !!! LOU SURFOU is Back !Qu'on se le dise,nos adhérents ils paient tous leur cotisation,et le club vivra...ce srait dommage qu'on puisse plus se friter à l'eau avec le Santoch...

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