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La Grande Vague de Kanagawa
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Auteur : Katsushika Hokusai - Date : 1831

Katsushika Hokusai est né en 1760 à Edo (cette province deviendra en 1868 la capitale administrative et militaire du Japon en lieu et place de Kyoto et prendra le nom de Tokyo), ses origines sociales sont floues : parents inconnus, mais il sera adopté par un artisan qui lui donnera très tôt le goût du dessin et de la peinture. Très influencé par ses contemporains et l’école japonaise classique, il garde un œil sur l’art occidental (notamment l’étude la perspective).

En 1831, il réalisera une de ses œuvres majeures : Trente six vues du mont Fuji. La Grande Vague de Kanagawa en est le premier volet et probablement l’œuvre d’Hokusai la plus connue à travers le monde. Il s’agit d’une estampe (gravure sur bois colorée) de 25,9cm par 37,2cm représentant une vague géante prête à s’écraser sur des bateaux avec en arrière plan, le mont Fuji.

Hokusai meurt, toujours à Edo, en 1849, laissant un héritage qui inspirera un large public : peintres, poètes, anonymes et compagnies commerciales (le logo de la société Quiksilver est directement inspiré de l’œuvre présentée ici).

 

 

La Grande Vague de Kanagawa est une estampe japonaise (ukiyo-e). La technique pour réaliser de telles œuvres est la suivante :

-         un premier dessin est effectué à l’encre, il s’agit du dessin maître ;

-         ce dessin est collé sur un bloc de bois (face contre bois), l’artiste découpe par la suite les parties blanches du dessin, ne laissant ainsi que le dessin en relief sur le bloc en bois (la copie originale est donc détruite) ;

-         à partir de ce bloc qui sera encré, on réalise de nouveaux dessins (des photocopies si j’ose dire) sur papier mais cette fois-ci en imprimant autant de dessins qu’il y a de couleurs ;

-         ces dessins sont peints et imprimés sur de nouveaux blocs de bois ;

-         tous ces blocs de bois encrés seront donc appliqués successivement sur une impression finale qui portera toutes les couleurs présentes sur les blocs de bois (certains sont appliqués plusieurs fois pour avoir la valeur de teinte souhaitée).

On remarque l’utilisation de deux teintes principales dans cette œuvre. Beaucoup de bleu s’y trouve (notamment du Bleu de Prusse, couleur nouvellement importée au Japon à l’époque) : mer, costumes des marins, base du mont Fuji. Le ciel et les bateaux sont d’une teinte plus claire. Le mont enneigé du Fuji ressort particulièrement grâce à un horizon obscur.

 

 

Le thème central de ce tableau est, non pas la vague, mais le Mont Fuji ; en effet au Japon le décryptage se fera de droite à gauche, sens contraire de notre lecture occidentale.

Le Mont, lointain, calme, immuable, fait figure de spectateur de cette scène furtive (les hommes et la vague disparaîtront avant lui) voire de juge (contraste  théâtral du ciel sombre environnant le faîte enneigé) du combat qui se déroule au premier plan.

Le bleu symbolise ici la brutalité de l’océan (l’écume se jette sur les bateaux avec des crocs acérés !) mais aussi les forces terrestres : les marins s’arc-boutent sur leur rame pour survivre, le premier bateau est en partie sous l’eau, la vague principale risque de dévaster le second, mais tout le monde à son poste et on tient bon !

Ce combat humide, froid est contrebalancé par un ciel calme, lumineux. La violente force du bleu contraste fortement avec cette puissance apaisante du ciel. Les humains et le mont Fuji, symboles de la Terre, semblent isolés dans ce tableau très marin : le ciel et la mer se rejoignent via un nuage blanc.

 

Ce tableau est ambivalent : l’homme contre les éléments, les tourments de la mer et la sérénité du ciel, le bois et le papier (matières utilisées pour la création de l’œuvre), le yin et le yang en somme…

D’ailleurs, comme le symbole noir et blanc que nous connaissons tous, il y a une part de noir dans le blanc (le sommet de la vague dans le ciel) et inversement (le mont Fuji coincé entre un ciel noir et une mer déchaînée) ; l’homme semble bien petit au milieu de ces éléments et rappelle ainsi quelques principes du bouddhisme (l’impermanence des choses) et du shintoïsme (toute-puissance de la nature).


Par 20syl

 
Commentaires:
Par stacatosurf
Enfin un article qui change ... ça fait du bien, bon idée ! ;-)

Par nicoprout
pour les parisiens...expo en ce moment au Musee Guimet, a s'enchainer avec l'expo Peter Doig au musee d'art moderne ( en face)

Par Thetotor
Putain, trop nul, c'est pompé sur le logo Quiksilver...

Par Flo
le chanteur d'HP est inscrit sur S4A maintenant...

Par yvi
çà fait un bail qu'il est inscrit du reste...

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