ET SI TOUT COMMENCAIT PAR LA FIN

Dernier Chapitre: Jodie’s left ! Jodie Nelson avait décidée à 2 jours du grand départ de faire ses courses dans un marché d’art avec Art Brewer notre photographe. Grand départ prévu pour le lendemain soir. Nous passâmes à notre habitude par Ouakam pour contempler ce line up imprévisible, un joyau endormi dans son écrin de hautes falaises (soupir…), puis filâmes laissant les autres dans leurs chambres.

Sam George et notre invitée surprise étaient retournés depuis, en Californie. 1h après, nous roulions toujours dans la voiture avec Jodie et Art qui étaient impatients d’arriver. Je leur demandais soudain de regarder par la fenêtre sur notre droite, vers un point imperceptible à l’horizon. « Oh my God » s’écria Jodie voyant… un miracle !
Une gauche sans nom offrait une série parfaite de tubes de 2m, les vagues étaient puissantes. Cinq minutes passèrent en commentaire et en repérage, après que la voiture eu rejoint ces rives. Nous fîmes demi tour sur les chapeaux de roues laissant une houle grossissante derrière nous. Quelques instants après, Jodie bondit hors de la voiture vers la villa, notre « QG ». Aucun des membres du reste de l’équipe n’était visible. Cette session serait la dernière de leur séjour.

L’équipe passa son après-midi à rider cette perle baptisée en l’honneur « Jodie’s left ». Jodie repartira avec un dernier et douloureux souvenir laissé par un oursin dans la plante de son pied. Nous nous quittâmes le lendemain à l’aéroport. La météo annonçait une fantastique houle pour la fin de la semaine. Les surfeurs nous quittèrent avec un seul regret celui de ne pas pouvoir rester pour la surfer…

Chapitre cinquième : Le lot des bons jours… ou « Pra river » le spot. Il ne restait que 5 jours avant la fin du trip et nous n’eûmes que deux jours de vagues exceptionnels.
Le lendemain matin la houle fut au rendez vous, haute, très haute. Sur la terrasse de la maison nous pouvions apercevoir au loin la puissante droite de Ngor se lever et les locaux le rider, agiles. Tout le monde était assez excité et le bateau qui n’avait pas bougé depuis trois jours allaient enfin pouvoir nous amener surfer une superbe série de droites situé à quelques Km de là au large.
Vers 11h nous nous précipitâmes tous dans le bateau, assez impatients et surexcités. Nos efforts conjugués ne l’avancèrent pas d’un pouce. Il était ensablé et nous ne pouvions attendre la marrée haute pour partir. Finalement nous optâmes pour un des bateaux de pêche qui mouillaient non loin de là. Quelques minutes s’étaient écoulées et nous longions maintenant une belle lame longue d’une centaine de mètres, mais trop basse pour pouvoir la surfer.
Nous slalomions à travers les rochers, quand soudain Brett lança un cri. Devant nous, se déroulait dans le sens contraire des aiguilles d’une montre une vague qui allait s’écraser sur de menaçants reefs avec fracas, rapide et d’une puissance phénoménal…

Le bateau se positionna de biais et Brett plongea dans le line up suivit de près par John une cigarette à la bouche. Il le conservera par miracle jusqu’à sa première série. Jodie plus prévenante restera avec Dave sur le bateau pour bien observer le spot et chercher ses points de repères sur ce spot de kamikazes. 20mn après tous étaient à l’eau. Brett s’offrit le premier tube du trip 3m parfait. Les séries se succédaient terribles.

John cassât sa planche, tandis que Brett s’ouvrait la cheville sur un des rochers. Rien de grave, une égratignure. La houle montait doucement et notre embarcation paraissait de plus en plus frêle. Les surfeurs tentèrent à plusieurs reprises de rejoindre le bateau et se voyaient sans cesse repousser par le pied de Art Brewer impitoyable qui mitraillait la session avec son impressionnant attirail.
Dave décida de se réfugier sur une pointe rocheuse sa planche à la main. Il sera le premier à remonter sur le bateau. Une bonne heure après nous retournions sur la terre ferme décidés à faire la fête dans un des restaurants du quartier : dont la spécialité était une variété de pizzas de toutes sortes et aussi spécialisé dans la préparation de repas végétariens, car votre fidèle serviteur et Jodie ne mangeaient pas de viande… Nous passerons sur les charmantes serveuses de cet endroit…

Chapitre quatrième : Le south shore, ses vagues, ses plages désertes… 5e Jour Nous avions décidé de nous rendre au sud après 3 journées passées sans vague sur la presqu’île. Le départ fut fixé très tôt à 7h le lendemain.
Sam, Art, Jodie et notre invitée furent prêts dès 6h du mat alors que les autres resteront dans leurs couettes chaudes jusqu’à 9h. Faut dire aussi qu’il faisait très frais ce matin là. L’équipe se répartit rapidement dans le minibus et le pick-up qui devait nous emmener, avec équipements et provisions.
Les voitures étaient surchargées, 11 personnes. Nous n’attendions pas des merveilles mais un bon 2m ne serait pas de refus. Le sort s’acharna sur nous, le spot n’offrait qu’1m 20 à 1m 50 de tubes quand nous arrivâmes finalement en début d’après-midi après la marrée haute. Un bon déjeuner dans un charmant resto napolitain dont nous fûmes les seuls clients nous remonta le moral. Je décidais finalement d’aller surfer avec Sam George. Jodie nous rejoindra quelques minutes après dans l’eau glacée, Brett ne tarda pas lui aussi à se mettre à l’eau alors que Dave et John se noyaient dans la bière non loin de là, accoudés au bar dépités. Quelques heures après nous décidâmes de passer par « Toubab Diallaw » le spot, avant de rentrer à Dakar la capitale. Le soleil se couchait et il était trop tard pour faire un petit croché vers une autre petite merveille caché loin des routes, loin des regards. Une prochaine fois peut-être ?

Chapitre troisième : Les jours difficiles. Les trois premiers jours du trip se déroulèrent de manière parfaite. Dès le lendemain matin Sam George se rendit compte au petit déjeuner que le vent soufflait vers l’ouest, contrairement aux informations qu’ils avaient reçu et traversa à la nage, la petite distance qui le séparait de l’île pour surfer la célèbre droite de Ngor. Un rêve longtemps nourrit. Nous passâmes la matinée avec les deux charmantes femmes qui nous accompagnait et Art Brewer avec qui nous organisâmes très vite le reste du séjour. Seconde journée Passé très tôt devant la puissante et sublime vague de Ouakam nous vîmes, mon frère Diabé et moi, de parfaits tubes d’1m50. Aucun des membres du team ne la surfera, tous assommés par le décalage horaire et leur vol de 23h. Dave Post perdra un des ses chaussons lors d’une session sur la droite de Ngor. Nous passerons le reste de la semaine à attendre une houle parfaite pour nous mettre à l’eau, rien de plus d’1m 50. Les nerfs étaient à rude épreuve. Un 31 décembre passé sur la place de l’indépendance marquera à jamais Jodie Nelson, qui immortalisa ce moment riche en émotion avec son appareil photo numérique. C’était leur troisième jour sur le sol sénégalais. Dès le décompte du nouvel an et les vœux de prospérité et de bonheur, les feux d’artifices illuminèrent le ciel dans un grandiose spectacle et un concert commencé tantôt repris de plus belle, endiablé… Les jeunes fêtard se shootaient avec des fusées et l’un d’entre eu explosa sur la chemise d’Art rien de méchant… Un bulding en feu irradiait ce spectacle et attirait les regards. Mais où sont donc les pompiers ? Dave, John et Brett avait failli incendier la villa en commençant tôt la fête dans l’après midi…

Chapitre second : In the ghetto… Rapidement répartit dans les 4*4 nous filâmes vers le village de Ngor, que nous traverserons pour rejoindre notre quartier général, une somptueuse villa blanche gardée par Ebony un berger allemand de 3ans… Ngor n’est plus ce qu’elle était hier.
Célèbre grâce au film « Endless summer » qui fit sa promotion à travers le monde. Les deux puissantes vagues qui se déroulent sur la droite et la gauche de l’île sont maintenant séparées des berges du village par une mer très polluée servant de décharge d’ordure.

Chapitre premier : Invitée Surprise !?!
Mercredi 29, 20h… Une foule compacte attendait les voyageurs des différents vols avec impatience… Vols qui accusait plusieurs minutes de retard.
22h Toujours pas de surfeurs le vol était finalement arrivé vers 21h 15. Après un petit tour pour se dégourdir les jambes mon grand frère Adam revint vers moi.
Une sublime tête blonde choisi cet instant pour apparaître, Jodie Nelson (du team Hurley) suivi des autres membres de l’équipe choisi parmi les meilleurs du moment: Brett Simpson (du team O’neill), John Robertson (du team Rusty), Dave Post (du team Volcom) et Art Brewer pour les photos. Sam George sortit peu après accompagné d’une charmante surprise dont les cheveux bruns ondulaient sur ses épaules. On l’aurait dit tout droit sortit de la célèbre série américaine « Alerte à Malibu ». Qui était-elle ? Mystère et boule de gomme pourtant elle avait un visage vaguement familier… Nous apprîmes peu de temps après que cette charmante personne avait pris l’avion au dernier moment, pour profiter d’une semaine de dépaysement et de repos mérités, loin des caméras et des projecteurs. Malheureusement nous ne pourrons en dire plus… Elle contribuera grandement à l’atmosphère bon enfant qui régna au sein de l’équipe. So long and good waves…

L'article a été publié en anglais sur http://www.virginwithlion.com (voire rubriques: dryseason 05 et photos, pour les images et le texte originel)

Bouba, "Virgin with lion” manager
Translation- décembre 2005
Carole M. Mbaya
PHOTOS: Art Brewer (chapters/6,5,4,2) - Virgin with lion (chapters/3,1)