Accès membres:

Pseudo:

Mot de passe:


Création de compte

Mot de passe perdu ?



Récit de Voyage sur Akela
> Format Imprimable     > Envoyer l'article à un ami     > Les autres article du sujet spotsduMonde     > Ecrire un article
Albane, surfeuse bretonne nous raconte son trip

Voici le récit d'Albane surfeuse de bzh Nord qui revient d'un beau voyage ou elle a pu entreméler ses deux passions la voile et le surf...

 

 

JOURNAL DE BORD

 

ARTICLE – ETAPE 1 : ROSCOFF/LISBONNE

Lisboa, Lisbonne, nous y voilà !

Lundi 10 octobre : le bateau est prêt pour la grande aventure. Finit la mécanique, peinture et autres finissions, Akela est plus beau que jamais. Ce projet de navigation « à chacun son tour du monde »  c’est une véritable opportunité ! Je sors des préparatifs avec une soif de grand large encore plus forte.

 

 

10 heures : l’équipage largue les amarres du port de Roscoff sous un doux soleil d’automne. Pour tous, ce sont nos premières sensations de glisse à bord de ce bateau de course. Pour Florent le kayakiste, c’est tout simplement la première expérience en terme de navigation à la voile.

Première escale à Brest, où nous rejoint Philippe. Chef mécanicien du « Bretagne », duquel il a débarqué ce matin, il n’a pas eu le temps d’ouvrir son sac. Il vient de vendre son petit voilier qui lui donnait trop de soucis et profite de l’occasion.

Le vent dans le nez jusqu’au Ras de Sein, Pierre-Henri, récent diplômé « marin de commerce », se demande si le bateau peut « dessaler ». Le skipper, toujours aussi zen et sécurisant le rassure en lui rappelant qu’Akela est conçu pour affronter les mers du Sud. Et juste un peu de patience, les conditions météos nous annoncent du portant pour la descente vers l’Espagne. Le vent tombe complètement devant l’île de Sein. C’est l’œil de la dépression explique le chef de bord. Ca va se lever plein nord. 20 minutes plus tard, c’est partit ! Ça y est, on l’attaque cette fameuse traversée du Golfe de Gascogne ! Et quelle descente ! Du portant qui nous a donné des sensations de glisse incroyables : longs surfs à 20 nœuds !!!

Marc, qui pour ses 40 ans rêvait d’une transat, aura déjà fait une traversée du golf, et non des moindre, il n’y a qu’à voir son sourire à la barre…

 

Le plaisir d’être sur l’eau, avec des gens de tous horizons, sur un bateau performant, sans soucis et en toute sécurité…que du bonheur ! Sincèrement, rien que pour l’expérience humaine, je souhaite à tout le monde de vivre une aventure pareille. La vie à bord c’est tout un art. Vous avez souvent planifié des menus pour une semaine avec des gens que vous ne connaissez que depuis 2 heures ? C’est folklo ! Un esprit collectif où chacun y trouve son rythme, les zygomatiques sont très souvent sollicités. Qui pense qu’à bord d’un bateau on ne fait pas de sport ? Sur Akela, rire ça consolide les abdos ! Navigation, manœuvres, cuisiner à la gîte. Débutants comme initiés, nous avons tous beaucoup appris en s’éclatant. Et grâce à Yann, skipper très pédagogue, la navigation astronomique n’a plus de secret pour nous !

Les quarts se suivent, et le sourire de Marc, qui a laissé son tracteur pour enfiler sa veste de quart et profiter de l’aventure résume le bonheur d’être à bord. 260 miles avalés en 24 heures, ça vous arrive souvent ça ? Tous motivés, et pas vraiment pressés, l’escale en Galice était donc inéluctable. Une entrée en ria de Vigo de nuit et sous spi, une dizaine de dauphins à l’étrave pour nous guider. La magie continue dans les bars lorsque Pepe sort sa guitare et que Maria chante de sa voie cassée !

 

 

ARTICLE – ETAPE 2 : LISBONNE/CANARIES

Aux Canaries c’est le paradis !

La charmante capitale portugaise a laissé partir ses visiteurs conquis. 3 jours d’escale nous ont permis d’arpenter les rues colorées du centre ville, de circuler dans le fameux tramway et de déguster le poisson local. Puis nous avons quitté Lisbonne guidé par la tour de Belem, le majestueux pont rouge en poupe, le monument aux navigateurs au vent.

 

 

Les équipages se suivent et ne se ressemblent pas. Sur l’horizon le soleil se couche, ça joue de la guitare sur le pont, et pour sécher, le linge danse au vent. Les quarts de nuits reprennent un rythme de mer. Un ciel toujours plus lumineux permet de nous plonger la tête dans les étoiles. Carte du ciel en main, on explore ces fascinantes constellations. C’est tellement beau, on est tellement bien, que certains en oublient de réveiller la relève ! Cap sur les Canaries, le maillot est de sortie. Il est à peine 10h du matin, l’équipage est déjà torse nu sur le pont ! Cette température clémente nous permet d’inaugurer la nouvelle douche extérieure. Du thon frais à toutes les sauces, pour ravitailler cet équipage qui devient rodé à la manœuvre. Empannages sous spi de nuit, elle n’est pas belle la vie ?

 

Petite session pour Yann aux canaries!

 

Les 7 îles ; et non je ne vous parle pas de la Bretagne, mais des Canaries. Existe-t-il quelque chose de plus merveilleux que d’arriver de nuit dans un mouillage désert ? De se lever au petit matin en découvrant un paysage à part : l’île insolite de Graciosa, terre aride et volcanique situé à l’est des Canaries. Après ces 700 milles parcourus, les palmes et masques sont de sortie. L’équipage apprécie de se défouler dans une eau transparente… à 25° ! L’ascension de la « Punta del Pobre » nous a elle aussi bien fait rêver. Vu d’en haut, Akela nous semble tout petit. Quel panorama imprenable sur cette île de toute beauté et son parc naturel. Graciosa, petit coin de paradis où les routes n’existent pas. Akela a promis de nous emmener hors des sentiers battus, à bord on ne demande qu’une chose, ENCORE !

 

Sous grand spi nous voguons d’île en île. Au mouillage ou à quai, notre soif de découverte est intarissable. Les autochtones nous parlent un espagnol représentatif d’une vie tranquille. La pêche est bien entendu une activité hautement répandue. Après la morue portugaise, c’est la préparation du poulpe à la canarienne, et son petit vin local, qui fait le bonheur de nos papilles. Et oui, la gastronomie fait aussi partie du voyage !

Nous adaptons notre itinéraire aux aléas des rencontres. Pendant qu’une partie de l’équipage fait le tour de l’île à vélo, l’autre fait de la plongée en bouteilles, invités par de sympathiques québécois en escale eux aussi; quel luxe ! Une belle ambiance règne dans les ports. Besoin d’un conseil ? Le bateau d’à côté se fait un plaisir de vous aider. Beaucoup d’échange, de joie de vivre, c’est incroyable de voir autant de gens heureux au mètre carré !

 

 

La verdure des îles de l’ouest donne une variété alléchante de fruits et légumes. Nous ne pouvons nous empêcher de remplir notre open 50 de ces riches vitamines. En faisant les approvisionnements, on se prépare déjà pour fin novembre : la Transat. En effet, on profite d’être aux Canaries pour faire le plein de produits qu’on serait susceptibles de ne pas trouver au Cap Vert. Nous voilà donc parés à reprendre le large en direction de nouvelles îles. Le dictionnaire de portugais est à nouveau ouvert.

Cap Vert, prépare toi à nous voir sillonner tes côtes dès le 10 novembre. Quinze jours de croisière nous attendent avec un nouvel équipage sur le pont. Et il reste de la place pour les motivés du dernier moment !

 

 

ARTICLE – ETAPE 3 : CAP VERT

Akela au Cap vert :

Navigation haute en couleur

Reprendre la mer est toujours un plaisir. Après une belle randonnée dans la forêt luxuriante de l’île de Gomera, l’équipage est heureux de retrouver le large. Départ au coucher du soleil par 35 nœuds de vent. Cap plein sud ! Les poissons volants refont leur apparition et les premières dorades coryphènes mordent à la ligne pour finir dans nos assiettes… miam-miam.

A la barre, je suis toujours aussi grisée par ces interminables surfs. Akela avale les milles à une vitesse impressionnante ! 4 jours de portant suffisent pour voir se dessiner les silhouettes des premiers îlots de l’archipel du Cap Vert. Première escale à Mindelo, sur Sao Vicente. Dans ce petit port coloré à l’architecture coloniale, l’accueil chaleureux donne envie de s’y attarder. Au bout de 2 jours nous connaissons tous les gamins du port ; toujours prêts à rigoler ils nous gardent annexe et bateau pour quelques euros : échange de bons procédés. Nous pouvons nous balader l’esprit tranquille. A bientôt donc, nous reviendrons !

 

 

Cap sur l’île de Sal, 120 milles plus à l’est, pour accueillir l’équipage de la quinzaine à venir. Pour Cécile qui arrive de Bretagne, l’immersion est totale. Sous le toit de palmes de Beleiz on déguste brochettes et grog local. La soirée est haute en couleurs avec la rencontre d’étonnants personnages: Michel, le gitan la guitare à la main, « Tintin », le pêcheur de requins, Grisela et son mari aux histoires captivantes. Le jour pointe déjà son nez, nous rentrons au bateau avec l’impression d’avoir fait un tour du monde.

Nous levons l’ancre pour Boavista. Sensation d’être aux portes du Sahara. Désert de sable blanc, paysage minéral et oasis verdoyants, une excursion qui me donne un goût de liberté total. Après l’eau, le sable ; deux éléments qui se rejoignent.

Après la découverte depuis la mer, j’aime m’imiter dans l’intérieur de ces îles. A pied, en pickup surchargé ou en minibus, les rencontres sont étonnantes. Bien que le niveau de vie soit peu élevé, les cap verdiens ont le sens de l’accueil, et leur sourire est un vrai plaisir !

 

 

Aujourd’hui nous abordons l’île la plus grande et la plus peuplée de l’archipel : Santiago. Après les longues plages de sable blanc, nous venons chercher la verdure dans les hauteurs volcaniques. L’arrivée au port de Tarrafal se fait à l’aube. Les pêcheurs sur leurs canots aux couleurs vives nous saluent avec de grands « tout’ret » et « tout’bon », l’incontournable  « tout va bien » créole. Au mouillage, à l’abri sous le grand taud, Cécile a sorti ses pinceaux et s’en donne à cœur joie.

 

 

Demain nous partons pour Fogo, la seule île ayant toujours une activité volcanique. Vue d’ici, son cratère dépasse majestueusement des nuages. Puis il faudra aussi penser à la transat… C’est depuis l’île de Sal, que certains s’envoleront pour un retour vers la France. En même temps nous accueillerons les nouveaux équipiers pour le grand saut.

 

C’est aussi ce qui me plaît sur Akela, chacun vient faire un bout de chemin, naviguer, vivre un moment fort sur ce bateau qui ne laisse pas indifférent. D’ailleurs, tous ceux qui sont venus pour une ou deux semaines repartent avec l’intention de récidiver. C’est un signe non ? Mais à l’aéroport nous n’y sommes pas encore, et la suite des aventures cap verdiennes reste à venir…d’ailleurs je vous laisse parce que j’ai une revanche avec Miguel au baby foot qui m’attend…

 

 

ARTICLE – ETAPE 4 : TRANSAT

"L'Atlantique, c'est magique"

2 210 milles, 10 jours et 13 heures, Akela vient de traverser l’Atlantique ! Belle performance pour une première ! Retour sur une fabuleuse expérience :

Au départ de Mindelo j’affalais le pavillon de courtoisie – drapeau cap verdien hissé en signe de salut - avec un gros pincement au cœur. Le Cap Vert nous a tous marqué par cet accueil simple chaleureux et sincère.

Aujourd’hui arrivée aux Antilles, je ne réalise pas bien encore ce que j’ai vécu. J’ouvre mon journal et relie :

« La mer, l’océan, l’océan, la mer…ce bleu omniprésent est transcendant. A l’étrave les gerbes d’eau révèlent la puissance d’Akela. A l’arrière se dessine un sillage doux, joliment vallonné par la houle, et de nuit tellement scintillant.

Ce matin le soleil se lève à 10h10… Non, il n’a pas fait la grasse matinée, nous sommes simplement au 46° de longitude Ouest... Avant son quart, André pétri la pâte. C’est donc par l’odeur alléchante du pain frais que l’équipage se réveille doucement. Nous filons 8 nœuds. Cette vitesse nous permet de mettre une ligne de pêche à l’eau. Le poisson ne se fait pas attendre. Une petite dorade, suivie d’une deuxième de 8 kg viennent mordre à notre leurre. Hier, nous avons cuit les filets de bonite à la poêle, aujourd’hui la pêche est préparée en marinade à l’huile d’olive et baies rouges. Ca promet !

Le vent de Nord-est nous permet d’hisser le spi. 200 mètres carré de toile tout en couleurs au dessus de nos têtes, quel spectacle, et quelle accélération!

Le rendez vous météo de 11h40 sur Radio France Internationnal nous informe de l’évolution d’Epsilon, un ouragan sévissant sur le centre Atlantique. Nettement plus au sud, notre route nous écarte de ce genre d’intempéries et nous assure un alizé constant. La vie paisible suit son cours à bord.

André rédige son journal, Yann bricole - il ne cesse d’apporter des améliorations à Akela -  moi, je m’exerce avec Raphaël à faire le point au sextant – instrument servant à se positionner par rapport aux astres-. Le résultat donne seulement 3 milles d’erreur. Nous avons le droit aux félicitations du capt’ain Yann.

Depuis l’aube le soleil rayonne. Pierre Henri à l’ombre sous le taud de barreur laisse entendre qu’il a chaud…  Il n’a pas le temps de comprendre ce qui lui arrive, un seau d’eau lui tombe sur la tête. Dégoulinant, il nous promet une vengeance cinglante.

 

Le Log affiche déjà les 1000 milles, nous sommes au cœur de l’Atlantique. Un évènement pareil ça se fête non ? Akela se retrouve décoré de ballons, et en musique nous trinquons à ce mi-parcours. 

Après l’apéro tapas vient le dîner au clair de lune. Bilan de la journée : André remercie sa femme qui n’a pas le pied marin de lui avoir laissé réaliser son rêve. Grâce à elle il a réussi à tous nous détrôner sur le record de vitesse : 18,5 nœuds. Mais nous n’avons pas dit notre dernier mot. Il reste de l’eau à courir !

Et qui croit que nous sommes seuls au milieu de l’Atlantique ? Chaque soir le vaisseau de Jason, Argos, fait son ascension sur bâbord … cette constellation illumine le ciel et sous la voûte céleste nous voyageons dans un autre monde.

 

Session aux antilles!!

 

Le quart de nuit reste pour moi un moment privilégié. Le bateau, l’océan, les étoiles, forment un nouvel univers où les sons et les sensations deviennent autres… A la barre je m’évade complètement. »

Nous voici aux Saintes, mouillés dans une baie féerique pour un dernier repas avec l’équipage. Pour tous c’est une expérience unique que nous venons de vivre. Demain le majeure partie de l’équipage repart par les aires. Akela s'apprête à accueillir Elizabeth, Lionel, Jules, et Bastien. Nous partirons pour les Grenadines, profiter des eaux turquoises et plonger dans les aquariums géants que sont les barrières de coraux...

 

 

Surfez en plein milieu de l’Atlantique !
>
>Et oui vous ne rêvez pas, surfer en pleine mer c’est possible !
Un peu de houle et c’est parti pour les surfs à 20 nœuds…évidemment
Akela n’est pas le type de board avec laquelle tu peux te caler des barreaux
ou envoyer des airs !?!?
>C’est seulement un petit bateau de 15,27 mètres pour un poids plume de

7>tonnes. Avec lui aucun souci, t’es seul à surfer la vague. Sur un
engin pareil, les sensations de glisse sont garanties. Que tu sois
complètement inexpérimenté ou féru de voile, à la barre de cet open 50 tu t’évadestotalement.
>Destinations ? Canaries, Cap Vert, Guadeloupe…des îles exotiques
pleines de soleil, de spots vierges et de gens incroyables ; ce serait dommage de
ne pas y venir avec sa board sous le bras... Akela vous mène hors des
sentiers
>battus ! Et puis l’avantage quand tu es à bord d’Akela, c’est qu’après
la >session, tu te remémores ces « moments magiques » entre potes… bien
calé dans le cockpit... l’apéro est servi !

Informations:     http:// www.akelacroisiere.com

 

Carnet de Voyage: http://www.akelacroisiere.canalblog.com

"Merci Babounette pour ce beau récit! Ctutu"


Par mitirapa

 
Commentaires:
Désolé il faut etre membre pour écrire un commentaire
Création de compte membre



 
Serveur V2
Déclaration CNIL: 1088896