Accès membres:

Pseudo:

Mot de passe:


Création de compte

Mot de passe perdu ?



Paolo Della Capanna
> Format Imprimable     > Envoyer l'article à un ami     > Les autres article du sujet Interviews     > Ecrire un article
Interview de Paolo Della Capanna, webmaster de surfreport.it : l'occasion pour nous de plonger dans l'univers du surf italien.


Voici une interview de Paolo Della Capanna. Elle a été réalisée en anglais puis traduite en français par mes soins : je m'excuse par avance pour les approximations dans la traduction...


Paolo, tu es le webmaster du site surfreport.it, qui semble être le portail principal pour ce qui est du surf, windsurf et snowboard italiens. Hier, durant une session que nous avons partagée à Forte dei Marmi, tu me disais n'avoir jamais été interviewé... bien, je dois t'avouer que, de mon côté, je n'ai jamais interviewé personne. Alors... jetons-nous à l'eau ?!

Peux-tu nous dire, par exemple, ce qu'il y a d'écrit sur la première page de ton passeport ?

Il est écrit :

Prénoms : Paolo Lorenzo
Nom : Della Capanna
Date de naissance : 14/10/1970
Lieu de naissance : Viareggio (Italie)
Situation familiale : Célibataire
Profession : Ingénieur informaticien

[Paolo sortant de l'eau : Paolo_swim.jpg ... mais pourquoi n'a-t-il pas les cheveux mouillés ?  ;-)]


Petite curiosité : est-ce que le " Della " dans ton nom est une particule nobiliaire ?

Non, malheureusement ! Della Capanna est juste un nom de famille composé de deux mots, ce qui est assez commun en Italie.


Et si tu devais détenir un " passeport-surf ", que pourrait-on lire sur la première page ?

J'imagine que les autorités compétentes auraient écrit quelque chose du style :
 
Année de naissance : 1991
Lieu de naissance : Viareggio (Italie)
Home spot : Viareggio Bagni Pinocchio

Mais, il faudrait alors que je refasse mon passeport puisque ces temps-ci, je surfe plus du côté de Forte dei Marmi, près de l'embarcadère. C'est à  une dizaine de kilomètres de l'endroit où j'habite et on trouve souvent de meilleures vagues par là-bas.


C'est bien ce qu'il me semblait... d'ailleurs, je suis surpris par la bonne ambiance qui règne sur ce spot pourtant très fréquenté. Pourquoi les surfers toscans sont-ils si cools dans l'eau ? Est-ce juste parce qu'ils sont italiens ?

Les toscans sont d'un façon générale chaleureux, et n'arrêtent pas de raconter des blagues. Par ailleurs, ils sont très attachés à leur région, à leurs traditions comme à leur cuisine par exemple. J'aime cette region : elle est très différente du Nord de l'Italie, où les gens sont renfermés, et du Sud de l'Italie, où c'est le contraire.


Quels sont, à ton goût, les meilleurs endroits pour surfer en Italie ?

Je pense que le meilleur spot italien est Varazze, et de loin. C'est une vague du type indonesien... mais elle ne marche que très rarement. En revanche, ca marche très souvent en Sardaigne ; on peut trouver des spots pour chaque direction de houle, et la qualité des vagues y est excellente.

Trip en Sardeigne


Ce qui m'a aussi surpris en Italie, c'est l'absence quasi-absolue de bodyboardeurs. Pourquoi si peu de biscottes en Italie ?

Le bodyboard est inconnu ici, ou est considéré comme un jeu de plage pour les enfants. Et c'est le sentiment que j'avais jusqu'à ce que je voyage et que je découvre des spots avec les conditions adéquates pour le bodyboard. Par exemple, Copacabana à Rio de Janeiro. Je pense que lorsque les conditions sont là, le bodyboard peut être excellent mais ici, en Italie, nous avons surtout des vagues molles qui ne tubent pas. Du coup, ici, il est encore plus frustrant de faire du bodyboard que du surf !

Une vague italienne


Puisque tu parles de Rio de Janeiro, peux-tu ressortir ton passeport de ta poche histoire de voir quels tampons on peut y déchiffrer... as-tu beaucoup voyagé ?

Oui, je me vois comme un bon voyageur, et ce avant même que je ne commence à surfer. J'ai commencé à voyager avec ma famille alors que je n'avais que quatre ans, partout en Italie et notamment en Sardaigne. La première fois que je suis allé a l'étranger, c'était en 1978 au Sud de la France. Je me rappelle encore mon émotion au moment de franchir la frontière... j'étais si excité ! Je n'arrivais pas à m'imaginer qu'on puisse parler autre chose que l'italien, qu'il puisse y avoir des choses qu'on ne trouve pas en Italie. Et à l'époque, il y avait tant de différences d'un pays à l'autre : la monnaie, les voitures, les supermarchés, les magazines, et la télévision ! C'est cette fois-là que j'ai vu pour la première fois l'océan, c'était près de Bordeaux. J'ai encore des images gravées dans ma tête : des nuages, du vent, le froid... et des gens tarés avec des planches de surf ! Depuis, j'ai séjourné au Pays Basque une douzaine de fois, et je suis devenu un de ces types tarés qu'on croise sur les plages. Je connais maintenant la route mieux que ma poche : Nice, Arles, Montpellier, Bézier, Carcassone, Toulouse, Pau, Bayonne !
A part la France, j'ai aussi voyagé de nombreuses fois en Espagne et au Portugal, toujours en camion. Je suis aussi allé à Fuerteventura et Gran Canaria. Outre-mer, j'ai surfé en Californie, Australie, Brésil mais, ces temps-ci, mon coeur balance plus souvent vers l'Indonésie : Bali, Lombok, Sumbawa.


Finalement, les vagues françaises, tu en penses quoi ?

Les vagues françaises sont très bonnes, il n'y a a pas d'autre réponse à ta question. Ce que je n'aime pas c'est y surfer en été, c'est la foule. Et je n'aime pas être pris par les locaux pour un des ces nombreux envahisseurs francais ou étrangers. Il m'est aussi arrivé d'avoir honte d'être italien lorsque j'ai pu voir certains de mes compatriotes se comporter sur les plages françaises comme des " propriétaires " plutôt que comme des " invités ". En Italie, je vis dans une station balnéaire qui, comme Biarritz, est paisible en hiver et devient surpeuplée de touristes en été. Ici, nous avons le même probleme que vous avec ces gens qui arrivent et manquent de respect pour les populations locales... et pas seulement dans l'eau.

Alberto Romani, de Viarregio sur une vague en Italie

Si tu veux bien, parlons maintenant de ton site : surfreport.it. Quand et pourquoi as-tu decidé de le créer ?

J'ai débuté un premier site vers 1990, sur l'espace web alloué par mon université à ses étudiants. Il s'appelait MareNostrum et, d'ailleurs, il existe toujours. (Ndi : cf le lien en bas.) Plus tard, vers l'an 2000, j'ai créé un petit site, pour mon usage personnel, un coin du web où je disposais de mes liens vers les sites météo et les webcams. En même temps, et c'était mon job, j'ai commencé a développer des sites en PHP et MySQL et j'ai commencé a découvrir l'univers du software open source. L'étincelle qui a donné vie à surfreport.it s'est produite à l'automne 2002 avec le site français surf-report.com. J'étais en train de checker les conditions en France lorsque je suis tombé sur le site et je me suis dit que " surfreport " sonnerait bien comme nom de domaine. Je me suis demandé qui le détenait en Italie et me suis aperçu qu'il était encore disponible. Je l'ai acheté et ai commencé a développer ce qui allait devenir surfreport.it. Il est en ligne depuis le début de l'année 2003.


Ton site a-t-il atteint les objectifs que tu visais ?

Oui et non. Je suis très content de voir le nombre d'utilisateurs augmenter de jour en jour, et de constater que presque tous les surfers italiens connaissent l'existence du site. Mais, mon idée était à la base d'apporter un espace vide que chaque " utilisateur/collaborateur " pourrait remplir de ces articles, photos, reports... Or, je m'aperçois maintenant que cette idée n'a pas marché : sur plus de 4500 utilisateurs, seuls 3 ou 4 contribuent réellement au site par leurs articles ou en m'assistant pour l'administration du site.


En effet, ça semble représenter beaucoup de travail, n'est-ce pas ?

Oui, c'est du boulot. Tout d'abord, il faut bien réaliser que des milliers de programmeurs ont rendu possible l'existence de ce site : je pense ici aux concepteurs de Linux, Apace, PHP, MySQL, PHP-Nuke et tous les modules et autres softwares sur lesquels surfreport.it est basé. J'aimerais donc remercier tous ces programmeurs ! Ensuite, de mon côté, j'estime que j'ai fait un bon travail d'intégration et d'adaptation des modules existants avec ceux écrits ad hoc par moi-même. Enfin, j'aimerais adresser de grands remerciements à Igor, mon gourou Linux et administrateur-système, Patrizio, pour son aide et en particulier pour les prévisions météo, ainsi qu'Alberto et Maicol pour le web design et les graphismes.

 

Paolo en indo
Au fait, ton site te fait-il perdre ou gagner de l'argent ?

En fait, je n'ai pas vraiment investi de grosses sommes dans ce projet : je n'ai rien dépensé pour les softwares grâce a l'open source et j'ai économisé en installant le serveur chez moi avec ma connection ADSL. Les premiers sponsors commencent maintenant à s'intéresser au site. Je pense que leur intérêt ira croissant. J'aimerais qu'ils me donnent plus d'argent, pas pour me faire des tunes, mais juste pour investir dans le site : le serveur est un vieux Pentium II et il commence a être surchargé...

Paolo


Pour ma part, j'apprécie beaucoup les prévisions météo sur ton site. Ca ne doit pas être évident de prévoir les houles en Méditerranée ?

Je crois que ce n'est pas si compliqué. Les vagues sont fonctions de l'effet du vent sur la surface de la mer. Plus petite est la mer, plus petite est la surface à considérer pour les prévisions. Notre météorologiste s'appelle Patrizio, il est de Rome. Ses sources sont divers sites internet qui fournissent des cartes isobariques, de vent ou de houle.


A propos de reports, on peut trouver sur ton site de nombreux liens vers des webcams, ainsi que des descriptions précises de spots italiens et des reports quotidiens citant les spots. Certains surfers francais, souvent méditerranéens, estiment que ce genre d'infos ne devraient pas être diffusées sur le net dans la mesure ou elles augmenteraient la population de surfers sur les spots cités. Qu'as-tu à leur répondre ?

Les gens viendront sur les spots, avec ou sans internet. Bien sûr, je respecte sur mon site les spots semi-secrets ! Internet n'est qu'un média de plus qui parle de surf ; que dire des magazines, de la TV et de la pub ?


As-tu d'autres ambitions pour surfreport.it ?

J'aimerais installer des webcams et des relais meteos. J'aimerais aussi mettre en place un numéro de téléphone pour des reports vocaux. En fait, une ambition pourrait être de créer un service comparable à viewsurf.com ou surf-report.com.

Paolo a balle!


Au fait, as-tu mis un lien vers surf4all.net sur ton site ? 

Oui, bien sûr ! Et rappelez-vous que n'importe qui peut mettre un lien vers son site perso en cliquant sur " Aggiungi Sito " sur la page des liens.


Bien, merci beaucoup Paolo, et comme on le lit en conclusion de chacun de tes reports :

" STAY TUNED ON SURFREPORT! "



Voici les liens vers les sites de Paolo :

http://www.surfreport.it
http://www.windreport.it
http://www.snowreport.it
                                    

sans oublier son premier site :

http://marenostrum.surfreport.it

Vous pouvez aussi vous baladez sur son site perso, où vous trouverez plein de photos de ses voyages, notamment en Indonésie :

http://paolo.surfreport.it

D'ailleurs toutes les photos qui viennent de défiler sous vos yeux proviennent de sa page.

"Bravo Wagnell pour ce pur article! ctutu"


Par mitirapa

 
Commentaires:
Par yoxmed
varraze tres bien comme spot !! j ai beaucoup aimer , moi je donne un grand respect au surfeur italien vs avez un bon niveau !! voila a la prochaine bonne continuation !!!! :-)

Désolé il faut etre membre pour écrire un commentaire
Création de compte membre



 
Serveur V2
Déclaration CNIL: 1088896