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un peu d'histoire naval....
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la pirogue ,un element primordial dans la vie polynesienne.

merci au livre "le fuena" rudement bien complet...........

LA PIROGUE POLYNESIENNE

La pirogue fut probablement l'objet oeuvré le plus essentiel de la culture polynésienne, car sans elle il n'y aurait pas eu de populations insulaires telles que nous les connaissons aujourd'hui.

La nature, la forme et la construction des embarcations qui ont permis aux migrants de voyager à travers le Pacifique, sont très mal connues. On peut donc seulement supposer que les anciens naviguaient comme leurs descendants, sur des pirogues doubles ou à balancier. En revanche dès la découverte de Tahiti en 1767, les Européens peuvent donner les premières descriptions des modèles qu'ils observent. Tous ces voyageurs sont frappés de voir le rôle important joué par la pirogue dans la vie quotidienne des Tahitiens.

Outil indispensable pour la pêche, moyen impératif de transport entre les îles ou engin de guerre, ces embarcations réalisées avec les moyens de l'âge de pierre sont remarquables pour leurs principes de construction et leurs qualités nautiques.

On peut classer les pirogues anciennes suivant leur dessin et leur mode de propulsion: pirogues doubles à pagaie ou à voile et pirogues à balancier à pagaie ou à voile.

Des formes modernes, que les chaloupes des Européens inspirèrent, sont aussi représentées dans les figures qui suivront.

La petite pirogue simple à balancier et à pagaie, va'a,de 5 à 9 mètres, sert pour les petits déplacements et la pêche côtière. La coque est creusée dans un seul tronc d'arbre (comme le tamanu) et le balancier est à gauche.

La pirogue à balancier et à voile, vaa motu, de 1 0 à 13 mètres, est utilisée pour la pêche et les petits voyages. La coque est travaillée dans un ou deux troncs et au moins une rangée de bordés est ligaturée au-dessus des bords plats. La traverse avant du balancier supporte une étroite plate-forme permettant à un homme de faire contrepoids si nécessaire. Le type de voilure est différent suivant les archipels.

La pirogue double à voile, tipairua pour le transport et pahi pour le voyage. Elle peut atteindre 25 mètres de long. A une ou deux voiles ce "catamaran" est manœuvré par 4 à 20 hommes suivant sa taille. C'est le type de pirogue avec lequel on estime possible les grands voyages de découvertes. Une soixantaine de passagers et leurs provisions pouvaient prendre place à bord.

La pirogue double à pagaie. Outre la tira pour la pêche, on ne trouve que les pirogues de guerre dans cette catégorie. La pahi tamai se divise en deux classes: celle à fond arrondi destinée uniquement à la guerre, et d'autres à fond en V pouvant être utilisées soit pour la guerre, soit pour voyager.

 


Deux types d’écopes, indispensables pour vider les pirogues de l’eau qui pénétrait par les coutures des bordes. Iles de la Société et, a droite, Marquises

LA CONSTRUCTION DES PIROGUES

La totalité des matériaux, de la charpente jusqu'aux voiles, en passant par les cordages, était d'origine végétale.

Les illustrations qui suivent ce texte expliquent la préparation et l'utilisation de ces matériaux pour les diverses parties d'une pirogue type. En l'absence de métaux, le travail était réalisé au moyen d'outils en pierre, en bois, en coquillage, en os et en arêtes de poisson.

Les arbres que l'on évidait pour confectionner la coque ou parties de coque, devaient être grands et bien droits. On ne peut aujourd'hui qu'imaginer ces pieds totalement disparus dans des tailles exploitables. Le tamanu utilisé également pour les planches des bordés et les mâts, n'est pas très grand aujourd'hui et le tou est peu représenté. Le aito, trop dur et trop lourd pour en faire des coques, le uru et le purau peu solide, sont parmi les bois utilisés dans les pirogues, ceux qui ont gardé sans doute leurs formes d'alors. Le pandanus lui, est le seul arbre qui permet encore aujourd'hui, et de manière quotidienne, les mêmes utilisations qu'à l'époque.

La construction d'une grande pirogue confiée à des ouvriers spécialisés, jouissant d'un grand prestige social, était suivie par des grands prêtres, et l'entreprise était accompagnée tout au long du travail d'invocations aux dieux. On édifiait un abri spécial pour la construction des coques et les divers assemblages, pendant qu'à côté étaient tressés ou cordés le gréement et la voilure. Le finissage terminé, la pirogue recevait un nom et était consacrée à un dieu.

Le lancement du pahi était fait en présence de toute la population du district et du roi. Le chef constructeur invoquait l'aide des dieux pour l'opération et la pirogue, poussée par les artisans, avançait sur des rouleaux de cocotier jusqu'à la mer. A l'occasion du lancement d'une pirogue sacrée, des corps d'ennemis étaient mis entre les rouleaux.

Une mise à l'eau était un événement exceptionnel qui donnait lieu à de grands festins et à d'interminables cérémonies.

 

 


Pirogue de guerre de Nuku Hiva. Il suffisait de retirer les deux plates-formes de combat pour transformer la pirogue en version voyage. De 13 a 17 mètres et pouvant emporter une trentaine d’hommes.

 

 



Pirogue double de voyage de Nuku Hiva. Jusqu'à 20 mètres







Construite a la manière des chaloupes, la vaka poti dont les bordes sont cloues a clins, dotée d’un gouvernail et de voile en toile, est le type même de la pirogue « métissée » après l’arrivée des Européens.






Pirogue double des Tuamotu du centre. Destinée aux grands voyages, elle mesure de 12 a 20 mètres suivant le type. Ses deux mats sont étayes et la coque secondaire servant de balancier est plus courte.

Par ohana

 
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