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Interview: Mathieu Desaphie
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Voici un interview du champion AFB 2002, Mathieu Desaphie qui répond à surf4all.net

 

Mathieu DESAPHIE
Né le 31/12/1980
Spot : Biscarrosse et La Salie
Sponsors : LMNOP bodyboards, SEN NO SEN clothing
Ciné: Tigre et dragon, Hé mec elle est où ma caisse, Snatch, Fight
Club Zik: pleymo, papa roach, system of a down, the used, the transplants, Incubus     
Meilleurs résultats : Vainqueur du National Tour 2002 et 2001 Champion de France FNSU 2002 et 2001 Vainqueur du SNIPER TOUR open 2001 5ème au championnat de France 2001 2ème au National Tour 2000  

 Racontes nous tes débuts sur les vagues ?Et les rencontres qui t’on poussé vers le bodyboard ?  
J’ai commencé le bodyboard lorsque j’allais à la plage avec mes parents quand j’étais gamin. Je passais mon temps à faire des châteaux de sable et à jouer dans les vagues, puis j’ai laissé tombé les châteaux au profit des vagues. Vers l’âge de 12 ou 13 ans j’ai rencontré Stéphane DELCLOS qui m’a donné envie de progresser et de véritablement « surfer », c’est à cette période que j’ai eu ma première paire de palmes et une vraie planche, une Kainoa McGee dix fois trop grande. Après deux ou trois étés, j’ai rencontré Jimmy PETILLON qui a été un moteur pour moi. On allait à l’eau ensemble, on se faisait progresser mutuellement. Enfin, à l’âge de 17 ans, j’ai vraiment eu envie de me lancer à fond dans ma passion et j’ai commencé à faire des compétitions, puis voyager, surfer plus souvent etc. Stéphane a été un véritable modèle pour moi et Jimmy est mon double. Je lui doit beaucoup, il m’a fait voir le bodyboard d’un regard différent. Cette émulation est ce qui nous a fait progresser, mais depuis peu Jimmy est parti vivre à Tahiti et il manque ce petit truc en plus qu’il apportait quand on surfait ensemble. 

   
Mathieu sur une bombe aux Canaries sur le spot « El Fronton »le 31 décembre 2000 !  

Tes riders préférés ?
  Mike Stewart, Spencer Skipper, Jeff Hubbard, Ross Mc Bride, Sean Virtue, Ryan Hardy et Beau Day. En Europe, Adnane BENSLIMANE, les canariens Richard DIAZ et Ernesto EVANA qui sont vraiment graves. En France, Thierry TELLECHEA, Jimmy PETILLON et Jérôme WINCKLER pour le style, Bertrand DRUART pour l’engagement, Eric GAMEZ pour la motivation, Cap2 pour la réussite et Cédric DUFAURE pour tout ça.  

 Ton spot préféré ?  
Chez moi. Biscarrosse et La Salie sont vraiment des vagues qui peuvent être magiques. Ce sont des beachbreaks, Biscarrosse se surfe surtout marée basse sur des bancs de sables formés par les baïnes propres aux landes du nord, ce qui donne de longues vagues très creuses. La Salie offre plutot des bowls très épais, c’est au bord, y a jamais beaucoup d’eau, une vague idéale pour le bodyboard. Il y a une super ambiance à l’eau entre surfers et bodyboarders parcequ’on a grandit ensemble sur ces spots. Je surfe essentiellement avec Steph Delclos, Arnaud Labat, Duss et Labo à Biscarrosse alors qu’à La Salie, il y a beaucoup plus de bodyboarders dont Bertrand Druart, Sylvain Langlet, Bastien Lacoste. Sinon, j’adore surfer aux Canaries sur le reef, c’est un ride différent qui permet de repousser ses limites.

    
Mat en Belly air au Fronton    

 Tes meilleurs surf-trip ?  
Chaque trip reste un bon souvenir, la première fois où j’ai été au Maroc parce que c’était mon premier voyage, le Portugal avec Jimmy, Boulet, Thomas Labeyrie et « la trompe » on avait scoré de bonnes vagues et bien rigolé. On avait eu Zavial, un spot de repli dans le sud en Algarve à plus de 2 mètre. Le Maroc aussi avec Eric Gamez, Yannick Allançon et Laurent Goupil parce que ce trip avait été riche en rencontre. C’est là où j’ai vu pour la première fois Pierre Louis Costes, il surfait avec une 42 qui lui arrivait au torse lorsqu’il la posait debout devant lui, les rails s’étaient décollés et ils tenaient avec des agrafes et pourtant à 11 ans, il était déjà impressionnant. On s’était lié d’amitié avec un ricain qui voyageait seul pour apprendre de la vie, Jason… bref bon trip. Enfin, a chaque fois que je vais aux Canaries parce que les vagues sont halluinantes. Même la fois ou j’y suis allé avec Riké et Jérôme Winckler, on n’a pas eu de bonnes conditions et on a passé deux semaines à faire la fête comme des fous. Et puis au fil des trips, j’ai pu rencontrer des gens super cools : Richard Diaz, Yeray Martinez, Abian Perdomo, Alejandro Ramirez, Ernesto Evana, Ardiel Jimenez et les autres sont des modèles de gentillesse et nous donne une leçon de bodyboard à chaque fois.      

As tu une hygiène de vie spéciale ?  
Avant, je ne buvais pas d’alcool, je ne fumais pas, etc. Ce n’était pas un choix lié aux compétitions ou ce genre de trucs, mais c’était pas mon trip. Et puis depuis deux ans, je me rattrape bien. Je ne fume pas, mais j’ai tendance à faire la fête avec ses abus. Je pense que c’est obligé dans ce milieu, certaines personnes ont vraiment une mauvaise influence sur moi, je ne citerai pas de noms… et puis concernant l’hygiène de vie par rapport aux compétitions, chacun l’aborde comme il l’entend, avant je faisais du karaté en compétition avec tout ce que ça implique sur le plan diététique et de la préparation physique et mentale. Mais j’aborde le bodyboard comme une passion dans laquelle je peux m’épanouir sans compétition. Je les fais parce que c’est l’occasion de retrouver mes potes et de passer de bons moments. Si le samedi soir je devais me coucher à 21h au lieu de faire la fête avec eux, ce serait en contradiction avec mes envies. J’ai plus envie de profiter de la vie et de mes potes plutôt que de passer à côté de ces moments pour gagner une compétition. Je n’ai jamais eu la prétention de devenir champion du monde de toutes façon. 

  
Petite féféte à l’Ile de Ré pour l’étape AFB    

Tes objectifs pour la prochaine saison ?  
Heu… je sais pas, gagner les compétitions auxquelles je participerai. Je ferai en priorité les Coupes de France et le championnat de France qui se déroulera sur du reef à La Réunion, ça c’est une grosse motivation de faire un contest sur du reef. Je participerai aussi au National Tour parce que c’est toujours bien pour le prize money.  

Vas tu suivre le circuit ETB 2003 ?  
Non, malheureusement je n’ai pas le budget nécessaire pour le faire en entier. Je ferai sûrement les étapes du Portugal et de la France. J’aimerai aussi participer à celle en Irlande histoire d’aller pinter de la Guiness. Plus sérieusement, aujourd’hui, peu de marques permettent aux riders de suivrent les compétitions internationales. A part Cap2, Dufaure et Yvon Martinez, je ne connais personne qui est réellement aidé dans ce sens. C’est pour cela qu’il faut soutenir des marques comme PRIDE, ELEMENOHPEE, SEN NO SEN, NO FRIENDS, ARS, etc… parcequ’elles permettent ou permettront dès qu’elles en auront les moyens de financer les projets des riders pro.  

 Pratiques tu le surf de temps en temps ?  
Oui, j’aime bien de temps en temps mais je me lasse très vite, j’ai envie de reprendre mon bodyboard au bout d’une heure.    

Peux tu nous parler un peu de ta marque SEN NO SEN ?pourquoi ce nom ?  
le « sen no sen » est un concept d’anticipation dans les arts martiaux. J’ai choisi ce nom parce que j’ai pratiqué pendant 13 ans les arts martiaux et je trouvais que ça colle bien avec l’esprit de la marque. J’ai créé la marque l’hiver 99-2000 avec pour concept de réunir un collectif de bodyboarders motivés pour faire bouger les choses et développer notre passion.    

 Votre Marque va t’elle se lancer dans les accessoires(planche, combi…) ?
Pour le moment, je me concentre sur les vêtements et il y a déjà beaucoup à faire. De plus, le textile permet de gagner de l’argent plus facilement que le technique. Le but de la marque est quand même de gagner de l’argent afin de le réinjecter dans le milieu afin de faire vivre une scène bodyboard (presse, vidéo, sponsoring, compétition). J’ai quelques idées pour l’accessoire et les combinaisons  qui sont des produits complémentaires en ce qui concerne Sen No Sen. Cependant, il ne faut pas brûler les étapes. 

    
Mat dans un barrel à l’Ile de Ré  

Quel est ton meilleur souvenir en compète ?  
Sans hésiter, ma troisième place au Pro Junior 98 parce que j’avais fait une saison minable, c’était mes débuts en compétition et j’avais pas vraiment l’air doué pour ça et puis je fais une finale dans une compétition internationale. Comme quoi, il ne faut pas se décourager devant quelques échecs.    

Y a t’il une ambiance différente sur le tour AFB et les coupes de France ?  
Pas vraiment, mais l’ambiance sur les Coupes de France à vraiment changer en l’espace de deux ans. Les gens de la commission bodyboard réalise un travail remarquable et ça se sent sur les compétitions. Après, c’est sur que les Coupes de France, c’est carré, l’organisation est impécable, on sent le staff derrière.    

 Que penses tu de la médiatisation du bodyboard en France?
J’en pense pas grand chose puisqu’elle est inexistante, mais les choses vont bientôt évoluer avec tous les gens de bonne volonté que compte la scène française. Le projet de F2X Video est très bon et pourra peut être permettre au bodyboard de passer à la télé. Ca montre aussi que, malgré les tentatives de certaines personnes et marques de discréditer le bodyboard, malgré l’absence de moyens, de médiatisation, le bodyboard est toujours là et se porte de mieux en mieux. Son côté underground est peut être aussi une force.     

  Peux tu nous parler de la mission de la fédération française de bodyboard par rapport à la ffs ?
Tout d’abord, il s’agit de la fédération de bodyboard, elle n’est pas « fédération française » et donc n’a aucune mission officielle. Finalement, à part le National Tour, ça n’apporte pas grand chose. Seule la fédération française de surf est habilité à développer le bodyboard, à former des juges, des moniteurs, etc. Je ne vais pas rentrer dans les détails mais aujourd’hui c’est la « commission bodyboard », au sein de la FFS qui a une mission. Elle organise les compétitions et notamment un système de Coupe de France sur waiting period garantissant de bonnes conditions (essentiel pour l’image de notre sport), Coupes organisées en autonomie des coupes de France de surf. Elle a crée aussi des relais dans les ligues en Bretagne, à la Réunion, afin d’aider à la détéction des jeunes. Il y a depuis deux ans un travail de fond qui se met en place et qui portera bientôt ses fruits. Aujourd’hui, il est peut être temps de se réunir pour faire réellement avancer les choses au lieu de rester sur ses positions. Le développement du bodyboard passera par la prise du pouvoir mais intelligemment c’est à dire que les bodyboarders doivent s’investir au sein de leur club. Le club de la Presqu’île au Cap Ferret, le Lacanau Surf Club sont présidés par des bodyboarders et font parti des clubs les plus dynamiques au sein de la FFS.      

 Un site comme surf4all qui a une partie bodyboard qui va prendre une place quasi égale au surf . Penses tu que c’est une bonne idée de faire un site communautaire surf et body ?
Tout est bon si c’est pour le développement du bodyboard.      
Un dernier petit mot !! Je tiens à remercier toute la Sen No Sen Familia (Jimmy, Tran, le winckle, Goups, Ernesto, Thomas, Roms, Imanol, Bat, Eric, Sylvain, Pierre Louis, Steph, et tous ceux qui contribuent à faire bouger les choses), ma famille, Amande, Ross Mc Bride pour sa confiance, No Friends crew, Elemenohpee.  

Un grand merci à Mathieu de nous avoir accorder de son temps pour répondre à ces questions et bonnes vacances à toi aux Canaries !


Par mitirapa

 
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